Approches chronotopiques de la « migritude » et de la transculturalité dans Le Terroriste noir de Tierno Monénembo

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2015

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Études littéraires ; vol. 46 no. 1 (2015)

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El Hadji Malick Ndiaye, « Approches chronotopiques de la « migritude » et de la transculturalité dans Le Terroriste noir de Tierno Monénembo », Études littéraires, ID : 10.7202/1035085ar


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L’analyse de la corrélation temps-espace, telle que suggérée par Mikhaïl Bakhtine, permet de déceler, dans Le Terroriste noir (2012), une esthétique du mouvement caractéristique de l’oeuvre de Tierno Monénembo. Dans ce roman, le parti pris de la transculturalité s’accompagne d’une éthique de l’engagement cherchant à installer l’histoire de l’Afrique dans la conscience universelle. Cet article s’intéresse à la manière dont le chronotope du Terroriste noir convoque la France et l’Afrique dans leur histoire immédiate grâce à l’exploration de la fameuse bibliothèque coloniale chère à V. Y. Mudimbe. Il s’agit d’abord de montrer comment le récit qui s’appuie sur la quête mémorielle d’un village français apparaît comme une mise à distance de la fixité spatiale et identitaire. Ensuite, l’analyse de ce décrochage dans le temps et dans l’espace révèle le fait colonial non pas comme un anachronisme, mais un élément constitutif d’un discours de résistance postcoloniale.

An analysis of the time-space correlation as suggested by Mikhaïl Baktine reveals Tierno Monénembo’s characteristic aesthetics of mobility in his Le Terroriste noir. In this 2012 novel, his bias for transculturalism is coupled with an ethical commitment to bring African history to the fore of universal awareness. This article focuses on how the novel’s chronotope melds French and African history through “the colonial library” so dear to V. Y. Mudimbe. This initially involves showing how narrating the quest for a recollected French village comes across as pushing back spatial fixity and identity. This article then analyses this space-time uncoupling to reveal the nature of colonialism as not so much anachronistic as an expressive component of postcolonial resistance.

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