« Ce n’est pas à strictement parler un “idéal” que nous soumettons » : la commission Laurendeau-Dunton et la Ville d’Ottawa

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2014

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Mens : Revue d'histoire intellectuelle et culturelle ; vol. 14-15 no. 2-1 (2014)

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François Charbonneau, « « Ce n’est pas à strictement parler un “idéal” que nous soumettons » : la commission Laurendeau-Dunton et la Ville d’Ottawa », Mens: Revue d'histoire intellectuelle et culturelle, ID : 10.7202/1035527ar


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Cet article porte sur les recommandations formulées par la Commission royale d’enquête sur le bilinguisme et le biculturalisme (commission Laurendeau-Dunton) pour transformer la capitale fédérale. Contenues dans le cinquième volume de son rapport final, ces recommandations misent sur un concept, celui de « présence fédérale », qui propose que le gouvernement fédéral favorise un virage vers le bilinguisme, essentiellement grâce à son pouvoir de dépenser. Une recherche dans les documents internes de la Commission montre pourtant que des scénarios beaucoup plus ambitieux avaient d’abord été très sérieusement envisagés, qu’il s’agisse de la création d’un district fédéral ou d’une onzième province. Comment se fait-il que la Commission, après avoir envisagé des scénarios visant à transformer de façon substantielle la région de la capitale fédérale, ait accouché de recommandations, somme toute, minimales ? Cet article montre qu’une partie de la réponse provient de la farouche résistance qu’opposa la Ville d’Ottawa aux travaux de la commission Laurendeau-Dunton. Alors qu’elle obtiendra la collaboration de toutes les autres villes du pays, la Commission s’est heurtée à la haute fonction publique de la Ville d’Ottawa, qui a multiplié les refus de collaborer avec elle. Ces difficultés ont contribué à encourager les commissaires à retenir, dans leur rapport final, un plan pour transformer la Ville plus aisément réalisable.

This article pertains to the recommendations made by the Royal Commission on Bilingualism and Biculturalism (Laurendeau-Dunton Commission) to transform the federal capital. Contained in the fifth volume of the final report of the Commission, the recommendations pertaining to the city of Ottawa makes the concept of « federal presence » its mainstay. This concept suggests that the federal government should influence a shift towards greater bilingualism through its spending power in the region. A research within the internal documents of the Commission shows, however, that much more ambitious scenarios were envisioned by the Commission, whether it be the creation of a federal district or of an eleventh province. How can it be explained that the Commission, after having envisaged radical transformation scenarios for the region of the federal capital ended up making what can only be described as minimal transformation recommendations for the city? The following article suggests that part of the answer resides in the stark resistance that the city of Ottawa offered to the commission’s research team. While it obtained the full cooperation of every other city in the country, the Commission encountered much resistance from the city’s senior management. These difficulties played a major role in shifting the Commission away from making radical transformation recommendations for the city of Ottawa, towards a scenario of transformation deemed more realistic.

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