La prise de risque chez les jeunes contrevenants montréalais : une étude comparative

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2015

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Drogues, santé et société ; vol. 14 no. 1 (2015)

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Catherine Pineau-Villeneuve et al., « La prise de risque chez les jeunes contrevenants montréalais : une étude comparative », Drogues, santé et société, ID : 10.7202/1035551ar


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La prévalence des comportements à risque chez les jeunes contrevenants est importante et les coûts sociaux qui y sont rattachés le sont tout autant, puisque la prise de risques peut entraîner des conséquences dommageables, tant pour le jeune que pour son environnement et la société en général. Plusieurs chercheurs affirment que les divers comportements risqués sont les indicateurs d’une propension à déroger des normes. De plus, il semblerait qu’à l’intérieur des groupes de pairs déviants tels que les gangs de rue, ces comportements soient valorisés. La présente étude propose de dresser un portrait comparatif des jeunes contrevenants montréalais associés et non associés aux gangs de rue concernant leurs conduites à risque. Pour ce faire, 206 jeunes contrevenants âgés de 14 à 25 ans (moyenne = 18,4 ans) ont été rencontrés dans quatre centres jeunesse et deux centres de détention du Québec entre juin 2011 et décembre 2013. Trois questionnaires utilisés dans cette étude permettent de comparer les jeunes sur la base de leurs comportements risqués. Des analyses bivariées ont été effectuées à cette fin. Les principaux résultats suggèrent tout d’abord que la prise de risque est très fréquente chez les jeunes contrevenants. De plus, les jeunes associés aux gangs de rue semblent plus enclins que les autres jeunes de l’échantillon à s’engager dans tous les types de conduites à risque et ils sont légèrement plus nombreux à rapporter une dépendance et une utilisation nocive de l’alcool. Une meilleure connaissance des pratiques à risque des jeunes contrevenants, qu’ils soient associés aux gangs ou non, permettra de guider les intervenants quant aux choix des cibles et des stratégies d’interventions les mieux adaptées à leur réalité.

The prevalence of risky behaviors among young offenders is important and the social costs associated are equally as risk-taking can lead to harmful consequences, both for the young and for the environment and society in general. Several researchers argue that various risky behaviors are indicators of a propensity to deviate from established rules. Moreover, it appears that within the deviant peer groups such as street gangs, these behaviors are valued. Therefore the present study proposes a comparative portrait of Montreal’s young offenders associated or not with gangs in terms of their risk behaviors. To this end, 206 young offenders between the ages of 14 and 25 (mean = 18.4 years), were interviewed in four youth centers and two detention centers in the Montreal area between June 2011 and December 2013. Three questionnaires were used to compare the adolescents on their conduct. Bivariate analysis were performed. The results suggest that risk-taking is very common among young offenders. In addition, the results suggest that youth related to gangs seem more inclined than the others to experiment all types of risky behavior and are slightly more likely to report an addiction and harmful use of alcohol. A better understanding of the young offenders’ behavior, who are part of a gang or not, will guide clinicians on the intervention strategies best suited to their reality.

La prevalencia de los comportamientos de riesgo entre los jóvenes contraventores es importante y los costos sociales relacionados lo son igualmente, puesto que la toma de riesgos puede implicar consecuencias perjudiciales, tanto para el joven como para su medio ambiente y la sociedad en general. Numerosos investigadores afirman que diversos comportamientos de riesgo son indicadores de una propensión a derogar las normas. Parecería, además, que dentro de los grupos de pares desviantes, como las pandillas callejeras, estos comportamientos se valorizan. El presente estudio propone llevar a cabo un retrato comparativo de los jóvenes contraventores montrealeses asociados y no asociados a las pandillas callejeras en lo que respecta a sus conductas de riesgo. Para ello, se entrevistaron 206 jóvenes contraventores de 14 a 25 años (promedio=18,4 años) en cuatro centros para la juventud y dos centros de detención de Quebec entre junio 2011 y diciembre 2013. Tres cuestionarios utilizados en este estudio permiten comparar a los jóvenes sobre la base de sus comportamientos riesgosos. Se efectuaron análisis bivariados con dicho fin. Los principales resultados sugieren en primer lugar que la toma de riesgos es muy frecuente entre los jóvenes contraventores. Además, los jóvenes asociados a las pandillas callejeras parecen más inclinados que los otros jóvenes de la muestra a adoptar todo tipo de conducta de riesgo y son ligeramente más numerosos en presentar una dependencia y un uso nocivo del alcohol. Un mejor conocimiento de las prácticas de riesgo de los jóvenes contraventores, estén asociados o no a las pandillas callejeras, permitirá guiar a quienes intervienen con ellos en cuanto a la elección de los objetivos y las estrategias de intervención mejor adaptadas a su realidad.

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