Les répliques d’une explosion (carambolages et remake de soi dans Death Proof de Quentin Tarantino)

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2015

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Cinémas : Revue d'études cinématographiques ; vol. 25 no. 2-3 (2015)

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Hervé Aubron, « Les répliques d’une explosion (carambolages et remake de soi dans Death Proof de Quentin Tarantino) », Cinémas: Revue d'études cinématographiques / Cinémas: Journal of Film Studies, ID : 10.7202/1035772ar


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Quentin Tarantino est souvent abordé à travers les prismes de l’érudition cinéphile et du jeu citationnel : la notion de « remake secret » représente un moyen de l’envisager par-delà sa seule virtuosité. Son film Death Proof (Boulevard de la mort / À l’épreuve de la mort, 2007) est particulièrement riche en jalons référentiels, l’un des plus nets étant Vanishing Point (Point limite zéro, 1971), de Richard Sarafian. Cette illustre production de série B partageait bien des figures avec Zabriskie Point, de Michelangelo Antonioni, sorti un an auparavant. Sarafian pourrait-il être un intercesseur entre Antonioni et Tarantino ? Un autre indice permet en effet de concevoir Death Proof comme un remake secret de Zabriskie Point : au mitan du film de Tarantino, une collision automobile, reprise sous plusieurs angles et au ralenti, évoque les derniers plans du film d’Antonioni, leur boucle autour d’une villa qui explose. Peut-on refaire, rejouer une explosion sur le mode de la réplique — au sens de la copie, de la réponse, mais aussi de la secousse sismique ?

The work of Quentin Tarantino is often taken up through the prisms of cinephilic erudition and quoting: the notion of the “secret remake” is a way of addressing this work beyond virtuosity alone. His film Death Proof (2007) is particularly abundant in referential markers, one of the clearest being Richard Sarafian’s Vanishing Point (1971). This famous B movie shared many figures with Michelangelo Antonioni’s Zabriskie Point, made one year earlier. Could Sarafian be an intercessor between Antonioni and Tarantino? In fact another sign makes it possible to see Death Proof as a secret remake of Zabriskie Point: in the middle of Tarantino’s film, a car accident, shot from several angles in slow motion, calls to mind the final shots in Antonioni’s film of an exploding villa. Can one remake and redo an explosion in the form of a réplique—in the sense of a copy and a reply, but also that of an aftershock?

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