Le postulat d’un acteur rationnel en sciences humaines : une demi-vérité persistante

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2015

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Nouvelles perspectives en sciences sociales : Revue internationale de systémique complexe et d'études relationnelles ; vol. 11 no. 1 (2015)

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Simon Laflamme, « Le postulat d’un acteur rationnel en sciences humaines : une demi-vérité persistante », Nouvelles perspectives en sciences sociales: Revue internationale de systémique complexe et d'études relationnelles, ID : 10.7202/1035941ar


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Le postulat d’un acteur rationnel, autonome, conscient, intentionnel et intéressé a maintes fois été dénoncé, notamment par les approches relationnelles. Les critiques ont rappelé l’importance de l’inconscient et de l’émotion dans la psyché humaine, l’impossibilité de comprendre l’action humaine en dehors d’un rapport aux structures sociales, le caractère illégitime d’une subjectivité qui délibère de façon monadique. À elles seules, ces critiques auraient dû évacuer depuis longtemps l’axiomatique rationalisante. Pourtant, cette axiomatique ne perd rien de sa vigueur; elle continue à dominer les modélisations en sciences humaines. La question se pose de savoir comment elle fait pour s’éterniser. Il faut bien qu’elle justifie son existence. Nous avons repéré sept manières par lesquelles les spécialistes des sciences humaines parviennent à légitimer cette axiomatique, qui est au mieux une demi-vérité. Nous relevons et dépeignons chacune de ces justifications et montrons qu’aucune d’elles ne représente réellement une réponse à la critique relationnelle.

The postulate of an individual who acts rationally, autonomously, consciously, intentionally and in his own best interest has been denounced repeatedly, in particular by relational approaches. Critics have underlined the importance of the subconscious and that of emotions in the human psyche, as well as the impossibility to understand human action without taking into consideration social structures and the illegitimacy of a subjectivity deliberating in a monadic way. In and of themselves, these critics should have eliminated the rationalizing axiom. Yet, this axiom has lost nothing of its force; it continues to dominate modelizations in human studies. The question thus arises as to how or rather why it persists. Its duration cannot be unjustified. We have identified seven ways by which specialists in human studies manage to legitimate this axiom, which constitutes, at best, a half-truth. We enumerate and describe each of these justifications and explain why neither one really represents an answer to the critics raised by relational or relational-type approaches.

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