Potentiel de migration des écosystèmes côtiers meubles québécois de l’estuaire et du golfe du Saint-Laurent dans le contexte de la hausse appréhendée du niveau de la mer

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2016

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Le Naturaliste canadien ; vol. 140 no. 2 (2016)

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Pascal Bernatchez et al., « Potentiel de migration des écosystèmes côtiers meubles québécois de l’estuaire et du golfe du Saint-Laurent dans le contexte de la hausse appréhendée du niveau de la mer », Le Naturaliste canadien, ID : 10.7202/1036507ar


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Les écosystèmes côtiers s’ajustent à la hausse du niveau de la mer en migrant vers les terres. Or, dans les zones sujettes à une accélération de la montée du niveau de la mer et à un déficit sédimentaire, des contraintes naturelles (p. ex. falaises) ou artificielles (p. ex. routes, structures de protection) présentes sur la côte, peuvent freiner cette dynamique naturelle et entraîner une perte de superficie de l’écosystème, processus nommé coincement côtier (coastal squeeze en anglais). Afin de savoir si les écosystèmes côtiers de l’estuaire et du golfe du Saint-Laurent (EGSL) ont l’espace nécessaire pour se déplacer vers les terres dans un contexte de hausse du niveau de la mer, leur distance de migration potentielle a été évaluée. Les résultats révèlent que 57 % des écosystèmes formés de sédiments meubles ont un potentiel de migration inférieur à 30 m. Les contraintes artificielles sont susceptibles de freiner leur déplacement dans plus de 50 % des cas et plus des 3/4 des contraintes artificielles sont situées à moins de 30 m de leur limite supérieure. L’impact du coincement côtier devient préoccupant tant pour les milieux sableux que pour les marais maritimes qui occupent, respectivement, 74 % et 26 % de la superficie du territoire. L’amorce d’une réflexion sur la conservation d’espaces de migration des écosystèmes côtiers de l’EGSL est essentielle afin d’augmenter leur résilience face aux changements environnementaux.

Coastal ecosystems naturally adjust to rising sea level by migrating landward. However, in areas subject to accelerating sea level rise and sedimentary deficits, natural (e.g., cliffs) or artificial constraints (e.g., roads or defense structures) along coastlines can limit this mitigation. This process, known as ’coastal squeeze’ can lead to a reduction in the surface area of a given ecosystem. The present study evaluated the potential migration distance of coastal ecosystems in the St. Lawrence Estuary and Gulf (Canada), to determine whether they have the space to move landward with sea level rise. The results revealed that 57% of sandy and salt marsh environments, have a migration potential of less than 30 m. In over 50% of cases, artificial constraints are likely to limit this movement, and more than 75% of these constraints are located within less than 30 m of the upper limit for migration. The impact of coastal squeeze is of concern for both sandy and salt marsh ecosystems, which occupy 74% and 26% of the coastal area, respectively. To enhance the resilience of coastal ecosystems in the St. Lawrence Estuary and Gulf to environmental change, it will be important to start addressing the conservation of sufficient accommodation space for their landward migration.

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