2016
Ce document est lié à :
Cahiers franco-canadiens de l'Ouest ; vol. 28 no. 1 (2016)
Tous droits réservés © Centre d’études franco-canadiennes de l’Ouest (CEFCO) et Presses universitaires de Saint-Boniface (PUSB), 2016
Pamela V. Sing, « L’écrivain imaginaire dans la nouvelle de l’Ouest : Marguerite-A. Primeau, Lise Gaboury-Diallo, Gisèle Villeneuve et Claudine Potvin », Cahiers franco-canadiens de l'Ouest, ID : 10.7202/1036748ar
En postulant, d’une part, que la construction textuelle de la figure de l’artiste, que celui-ci soit écrivain, peintre ou musicien, a forcément quelque chose d’autofictionnel et, d’autre part, que les rapports que l’artiste sent avoir vis-à-vis des instances de la légitimation reçoivent un traitement métaphorique sur le plan de la spatialisation, nous nous intéresserons dans cet article aux façons dont la nouvelle traite de l’artiste, de la pratique et de la réception de son art. La prémisse principale est que les conditions de production réelles infléchissent la construction des conditions fictives de sorte que plus l’écrivain se perçoit légitimé, plus l’artiste imaginaire chez lui a tendance à circuler dans des espaces définis et d’ordre institutionnel. Le choix des écrivaines à l’étude permettra de valider cette prémisse dans la mesure où elles écrivent ou écrivaient toutes en tant que résidantes de l’Ouest canadien, mais en entretenant chacune des rapports avec une francophonie différente et aussi, par conséquent, avec des institutions littéraires différentes. Il s’agit de Marguerite-A. Primeau, Lise Gaboury-Diallo, Gisèle Villeneuve et Claudine Potvin.