L’activité des salariés d’agences de travail temporaire : Perceptions des conditions de travail et recours aux agences

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2016

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Sociologie et sociétés ; vol. 48 no. 1 (2016)

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Mircea Vultur, « L’activité des salariés d’agences de travail temporaire : Perceptions des conditions de travail et recours aux agences », Sociologie et sociétés, ID : 10.7202/1036889ar


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Cet article se propose d’analyser l’activité des salariés d’agences de travail temporaire qui est la figure emblématique des nouvelles relations triangulaires, fort illustrative du contexte « connexionnel » où le travailleur est pris, de manière simultanée, entre plusieurs logiques d’action, sollicité de manière multiple par son environnement et interpellé par des cadres relationnels différenciés. Nous analysons le vécu de ces situations, en mettant l’accent sur le travail comme activité et non pas comme rapport social. Nous rendons compte de pratiques de travail perçues, de l’expérience vécue par les travailleurs d’agence à partir de la perception qu’ils ont de leur statut et de leurs conditions de travail. Les deux dimensions de l’analyse seront : a) la relation que les travailleurs d’agence entretiennent avec leur environnement spécifique de travail et b) les logiques de recours aux agences qui se situent en dissonance avec les conditions concrètes de l’activité de travail. Nous montrerons que l’activité est précaire et peu investie de sens et que le recours aux agences, stratégique ou hasardeux, tient peu compte des caractéristiques de l’activité, les travailleurs se trouvant dans un rapport « opportuniste » avec leur environnement de travail. Pour eux, le « vrai travail » se situe en dehors de l’« activité ». Nos analyses ont comme base un matériau empirique formé de quarante-deux entrevues avec des salariés d’agence réalisées en 2012-2013 dans les régions de Québec et de Montréal.

This article sets out to analyze the activity of wage workers hired by temporary work agencies, the emblematic figure of the new triangular work relations. These relations clearly illustrate the “connective” context in which workers are trapped simultaneously between several action logics, solicited in numerous ways by their environment, and challenged by differentiated relational frameworks. We analyze the experience of these situations, focusing on work as an activity rather than a social relation. We describe perceived work practices, the experience of temp agency workers based on their own perception of their status and working conditions. The two dimensions of the analysis are : a) the relationship between agency workers and their specific work environment, and b) the logic behind using agencies which is at odds with the actual conditions of the work activity. We show that such activity is precarious and bears little meaning and the use of agencies, whether it is strategic or risky, does not really take into account the activity’s characteristics, placing workers in an “opportunistic” relation with their work environment. For them, “real work” resides outside of the “activity”. Our analyses are based on empirical material from forty-two interviews with agency wage earners carried out in 2012 and 2013 in the Québec City and Montreal regions.

Este artículo propone analizar la actividad de los asalariados de las agencias de trabajo temporal, figura emblemática de las nuevas relaciones triangulares, muy ilustrativa del contexto “conexional” donde el trabajador es tomado simultáneamente entre varias lógicas de acción, solicitado de manera múltiple por su entorno e interpelado por marcos relacionales diferenciados. Aquí analizamos las experiencias de esas situaciones, haciendo énfasis en el trabajo como actividad y no como relación social. Damos cuenta de las prácticas de trabajo percibidas, de la experiencia vivida por los trabajadores de las agencias a partir de la percepción que tienen de su estatus y de sus condiciones de trabajo. Las dos dimensiones del análisis son : a) la relación que los trabajadores de las agencias tienen con su entorno específico de trabajo y b) las lógicas de recurrir a las agencias que se sitúan en disonancia con las condiciones concretas de la actividad de trabajo. Mostramos que la actividad es precaria, en la que se invierte poco sentido, y que el recurso a las agencias, ya sea estratégico o arriesgado, tiene muy poco en cuenta las características de la actividad, los trabajadores se encuentran en una relación “oportunista” con su entorno de trabajo. Para ellos, el “verdadero trabajo” se sitúa fuera de “la actividad”. Nuestro análisis tiene como base un material empírico conformado por 42 entrevistas con asalariados de agencias, realizadas entre 2000 y 2013, en las regiones de Quebec y Montreal.

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