Les récits de voyage des années 1940 : Vers « l’exceptionnelle occasion d’un réveil »

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2016

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Voix et Images ; vol. 41 no. 2 (2016)

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Pierre Rajotte, « Les récits de voyage des années 1940 : Vers « l’exceptionnelle occasion d’un réveil » », Voix et Images, ID : 10.7202/1036935ar


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Au cours des années 1940, la pratique du récit de voyage se renouvelle en accordant plus d’importance au regard personnel des auteurs et en préconisant une plus grande ouverture sur le monde. D’une part, les auteurs abandonnent peu à peu une approche essentiellement descriptive qui se limite à valider le discours et le savoir culturel convenus au sujet des lieux visités. Même les auteurs qui parcourent le Canada afin de faire la promotion d’une forme de tourisme intérieur — ou de « tourisme national », pour reprendre l’expression d’Édouard Montpetit (1940) — tentent de rapporter leur voyage d’une manière plus personnalisée. D’autre part, avec la guerre, la rhétorique essentiellement ethnocentrique et nationaliste qui caractérisait auparavant les récits de voyage à l’étranger laisse peu à peu place à plus de nuance et d’ouverture à l’égard de l’altérité des divers pays visités. À la limite, un discours anticolonialiste commence à poindre dans certains écrits. Ces modifications dans le discours et dans la façon de le diffuser, notamment par la radio, susciteront bientôt un intérêt nouveau pour la pratique du récit de voyage. À la fin des années 1940 et au début des années 1950, des écrivains comme Jacques Hébert (auteur de la série Aventures autour du monde, huit récits publiés de 1948 à 1953) et Alain Grandbois (à l’origine de l’émission radiophonique hebdomadaire « Visages du monde » de 1950 à 1952) s’emploieront à tenter de relire le monde en le parcourant. De plus en plus, les écrivains voyageurs partiront en quête d’inconnu, de dépaysement et de différence, et c’est à l’étude de cette approche que se consacre cet article.

During the 1940s, the practice of travel writing was renewed, with a greater emphasis on the author’s personal point of view and a desire to demonstrate greater openness to the world. On the one hand, authors gradually abandoned an essentially descriptive approach that was limited to validating conventional discourse and knowledge in relation to the places they visited. Even authors travelling within Canada to promote a form of domestic tourism—or “national tourism”, to use Édouard Montpetit’s expression (1940)—tried to report on their travels in a more personal way. On the other hand, during the war, the essentially ethnocentric and nationalist rhetoric that had previously characterized narratives of travel abroad gradually gave way to greater nuance and openness to the alterity of the countries that were visited, and an anticolonialist discourse began to emerge in some writings. These changes in discourse and in how it was disseminated, particularly over the radio, were soon to foster a new interest in the practice of travel writing. In the late 1940s and early 1950s, writers such as Jacques Hébert (author of Aventures autour du monde, an eight-part series published from 1948 to 1953) and Alain Grandbois (who initiated the weekly radio program “Visages du monde” from 1950 to 1952) sought to reinterpret the world through their travels. More and more often, travelling writers set off in search of what was unknown and different, attempting to leave their usual setting behind. The article studies this approach.

Durante los años 1940, la práctica del relato de viaje se renueva al otorgar más importancia a la mirada personal de los autores y preconizar una mayor apertura al mundo. Por una parte, los autores abandonan paulatinamente un enfoque esencialmente descriptivo que se limita a validar el discurso y el saber cultural acordados con respecto a los lugares visitados. Incluso los autores que recorren Canadá con el fin de realizar la promoción de une forma de turismo interno –o de ‘turismo nacional’, para recuperar la expresión de Édouard Montpetit (1940)–, procuran contar su viaje de una manera más personalizada. Por otro lado, con la guerra, la retórica esencialmente etnocéntrica y nacionalista que caracterizaba anteriormente los relatos de viaje en el extranjero permite poco a poco más matiz y apertura a la otredad de los diversos países visitados. En el límite, comienza a despuntar un discurso anticolonialista en algunos escritos. Estas modificaciones en el discurso y en la forma de difundirlo, especialmente en la radio, no tardarían a suscitar un interés nuevo por la práctica del relato de viaje. A finales de los años 1940 y principios de los años 1950, unos escritores como Jacques Hébert (autor de la serie Aventures autour du monde –Aventuras alrededor del mundo– ocho relatos publicados entre 1948 y 1953) y Alain Grandbois (en el origen de la emisión radiofónica semanal « Visages du monde » –Rostros del mundo– de 1950 a 1952) se dedicaron a tratar de presentar una nueva visión del mundo recorriéndolo. Cada vez más, los escritores viajeros salieron a la búsqueda de lo desconocido, la desconexión y lo diferente, y este artículo se dedica al estudio de este enfoque.

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