Traduire les sciences humaines. Auteur, traducteur et incertitudes

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2016

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Meta : Journal des traducteurs ; vol. 61 no. 1 (2016)

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Michèle Leclerc-Olive, « Traduire les sciences humaines. Auteur, traducteur et incertitudes », Meta: Journal des traducteurs / Meta: Translators’ Journal, ID : 10.7202/1036982ar


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Cet article se propose d’examiner la spécificité de la traduction des textes ayant des ambitions conceptuelles, qu’ils relèvent des sciences humaines et sociales ou de la philosophie. En effet, outre les problèmes que leur traduction partage avec la traduction littéraire, le travail sur les concepts à l’oeuvre dans ces textes requiert une attention et un engagement particuliers de la part du traducteur. Les recherches qui président à ses choix, et souvent reléguées aux coulisses de la science, soutiennent sa fonction auctoriale propre. La spécificité de cette pratique est analysée ici à la lumière de deux propositions théoriques : d’une part, la distinction entre concept thématique et concept opératoire, introduite par Eugen Fink, et, d’autre part, la distinction entre incertitude-nuance et incertitude-alternative qui nous vient de la philosophie de l’aléatoire. Rapprocher ces ressources catégorielles permet tout à la fois de documenter cette pratique traductive particulière et d’avancer quelques hypothèses sur la tâche du traducteur et sa responsabilité auctoriale dans ce champ particulier de la traduction. Les séquences argumentatives de l’article s’appuient sur des exemples empruntés à diverses expériences de traduction (notamment de George Herbert Mead, d’Aristote, du Coran et de Paul Ricoeur).

The purpose of this paper is to examine the specificity of the translation of texts dealing with abstract concepts, whether these texts come from social or human sciences or from philosophy. Indeed, besides common issues shared with literary translation, working on concepts in such texts requires from the translator particular attention and commitment. The investigations carried out by the translator to make his choices are often relegated behind the scientific scenes and support his own auctorial function. The specificity of this practice is analysed here in the light of two theoretical propositions: on the one hand, the distinction between thematic and operatory concepts, submitted by Eugen Fink. On the other, the distinction between shade-uncertainty and shift-uncertainty which comes from the philosophy of randomness. Bringing these category resources together allows all at once to clearly document this specific translational practice and to highlight some hypothesis about the task of the translator and his auctorial responsibility, in this particular translation field. The different argumentative stages of this paper are based on samples borrowed from some translation experiences (including translations of George Herbert Mead, Aristotle, The Qur’an and Paul Ricoeur).

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