« The Frenzy of the (In)Visible » : la médiation du désir dans La vie d’Adèle et Shame

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2015

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Cinémas : Revue d'études cinématographiques ; vol. 26 no. 1 (2015)

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Louis-Paul Willis, « « The Frenzy of the (In)Visible » : la médiation du désir dans La vie d’Adèle et Shame », Cinémas: Revue d'études cinématographiques / Cinémas: Journal of Film Studies, ID : 10.7202/1036999ar


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Alors que le cinéma pornographique a longtemps existé en marge — et souvent à l’insu — du cinéma et de la culture populaires, les frontières entre ces univers tendent aujourd’hui à s’effriter et à se perméabiliser, de sorte qu’on assiste à l’envahissement de plusieurs discours visuels par des codifications propres à la pornographie. Prenant ce contexte culturel comme point de départ, cet article aborde la monstration du désir au sein de l’érotisme cinématographique — ce que Linda Williams (1989) appelle « la frénésie du visible » — à partir de l’idée selon laquelle la logique culturelle pornographisante se trouve aux prises avec le problème de ne jamais pouvoir en montrer assez. En relisant le propos foucaldien formulé par Williams dans la perspective d’une logique lacanienne contemporaine, l’auteur examine ces enjeux à travers l’analyse des films Shame (La honte, Steve McQueen, 2011) et La vie d’Adèle (Abdellatif Kechiche, 2013). Il s’agit ultimement de montrer comment le rapport entre le désir, le fantasme et la pornographisation culturelle peut être (re)pensé dans le contexte d’une spectature cinématographique contemporaine.

Although pornographic cinema has long existed on the fringes—and often behind the back—of cinema and popular culture, today the boundaries between these worlds are crumbling and becoming porous, such that we are witnessing several visual discourses becoming overrun with codifications proper to pornography. Taking this cultural context as its point of departure, this article addresses the demonstration of desire in cinematic eroticism—what Linda Williams calls the “frenzy of the visible”—based on the idea that this cultural logic of making-pornographic finds itself faced with the problem of never being able to show enough. By rereading Williams’ Foucauldian ideas from the perspective of a contemporary Lacanian logic, the author examines these issues through an analysis of the films Shame (Steve McQueen, 2011) and Blue Is the Warmest Colour (Abdellatif Kechiche, 2013). Ultimately, it is a question of showing how the relations between desire, fantasy and cultural making-pornographic can be (re)thought in the context of contemporary film spectatorship.

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