La cyberdémocratie québécoise : Twitter bashing, #VoteCampus et selfies

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2016

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Politique et Sociétés ; vol. 35 no. 2-3 (2016)

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Les potentialités démocratiques des médias sociaux font désormais partie des programmes de recherche de plusieurs politologues. Toutefois, la première analyse de l’utilisation de Twitter en contexte politique au Canada ne remonte qu’à 2010. Nous contribuons à cette récente littérature en explorant les manières dont les candidats aux élections générales québécoises de 2014 utilisent ce média. Pour les cyber-optimistes, la twittosphère peut faciliter les interactions avec les politiciens, augmenter l’accès à l’information et encourager la participation politique. En revanche, les cyber-pessimistes estiment que les espaces numériques servent essentiellement les professionnels du marketing politique. Pour analyser ces prétentions dichotomiques, nous avons analysé le contenu de plus de 13 000 gazouillis de candidats siégeant à l’Assemblée nationale du Québec. Nos résultats démontrent qu’à l’exception des candidats de Québec solidaire (dont les tweets se démarquent de manière statistiquement significative), les politiciens rattachés aux trois partis principaux du Québec ont surtout utilisé Twitter à des fins de marketing politique, notamment dans une stratégie de campagne négative.

Social media’s democratic potential is now part of many political scientists’ agendas even though research in this particular field is quite new. The first analysis of the use of Twitter in a Canadian political context only dates back to 2011. We contribute to recent literature by exploring the ways in which candidates used Twitter during the 2014 Quebec general elections. According to cyber optimists, the Twittersphere facilitates interactions with political leaders and increases access to information, as well as encourages political participation. On the contrary, cyber pessimists are more inclined to see digital spaces as new breeding grounds for political spin doctors. To examine these dichotomous perspectives, we conducted a content analysis of over 13,000 tweets published by candidates of the main parties. Our results demonstrate that candidates of the three main parties used Twitter mainly as a political marketing tool, namely Twitter bashing. Tweets published by candidates of Québec Solidaire (that are statistically significantly different) were mostly e-democratic.

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