Écrire la douleur de la disparition. Marguerite Duras à propos de Robert Antelme

Fiche du document

Date

2015

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Source

Frontières

Relations

Ce document est lié à :
Frontières ; vol. 27 no. 1-2 (2015-2016)

Collection

Erudit

Organisation

Consortium Érudit

Licence

Tous droits réservés © Université du Québec à Montréal, 2016




Citer ce document

Christiane Kègle, « Écrire la douleur de la disparition. Marguerite Duras à propos de Robert Antelme », Frontières, ID : 10.7202/1037078ar


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Cet article s'intéresse aux enjeux mortifères que représentent pour le vivant divers contextes de violences totalitaires. Situant l'oeuvre singulière « La douleur » dans la production littéraire de Duras, il élabore une interrogation sur les processus psychiques inconscients propres au travail de deuil et au deuil pathologique, soit la mélancolie selon Freud, Lacan et Ricoeur. Ce qui entraîne une réflexion sur la manière dont, confronté à des textes limites, non médiatisés, fortement traversés par l'imaginarisation de la mort de l'autre, le lecteur peut se trouver en position de danger. Sont ensuite résumés les temps 0 et 1 de la transmission orale passant du témoin rescapé (Antelme) au témoignaire (Moscolo) mis en position de réceptacle psychique (Jurgenson). De là, se dégage une stratification propre aux deux instances investies dans « La douleur », et qui peut se rapprocher d'une position éthique pour le sujet de l'écriture et l'instance lectorale.

This article focuses on the deadly issues at stake that diverse contexts of totalitarian violence represent for the living. Situating Duras’ singular work “The Pain” in her literary canon, the article elaborates upon an interrogation into the unconscious psychic processes that are specific to mourning and pathological mourning, or “Melancholia” per Freud, Lacan and Ricoeur. This leads to a reflection on the way in which, confronted by textual boundaries that are not publicised, heavily influenced by the imagining of another’s death, the reader can find himself in a dangerous position. Times 0 and 1 from the oral transmission passing from the surviving witness (Antelme) to the imaginary witness (Moscolo) positioned as psychic repository (Jurgenson) are summarized. From there, an appropriate stratification specific to both invested authorities in “The Pain” emerges, and can move closer to an ethical position on the subject of writing and readership authority.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en