De l’intérêt d’une approche relationnelle dans la modélisation des systèmes complexes

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2016

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Nouvelles perspectives en sciences sociales ; vol. 11 no. 2 (2016)

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Claude Vautier, « De l’intérêt d’une approche relationnelle dans la modélisation des systèmes complexes », Nouvelles perspectives en sciences sociales: Revue internationale de systémique complexe et d'études relationnelles, ID : 10.7202/1037112ar


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La sociologie, depuis son origine, s’est constituée sur quelques postulats qui furent des sources de querelles interminables et constituent aujourd’hui des limites à son développement. Le premier était que l’étude d’une société devait se faire, soit en étudiant le social comme source des situations individuelles (holisme méthodologique), soit en étudiant, au contraire, les individus, leurs caractéristiques, leurs choix et actions, pour rendre compte des caractéristiques observables de la société (individualisme méthodologique). Un autre postulat était que l’analyse scientifique supposait que soit banni tout hasard, toute imprévisibilité dans les mouvements de la société, le contraire impliquant que l’on ne puisse ni comprendre, ni se projeter dans le futur sociétal. Les développements contemporains de la sociologie rompent au moins partiellement avec ces positions. Les chercheurs en sciences humaines et sociales essaient de conjoindre les deux approches initiales (holisme et individualisme). Certains essaient aussi d’introduire la (ou les) temporalité(s) dans l’analyse afin de rendre compte de l’incontournable historicité des hommes et de leurs sociétés. Ce texte vise à proposer une approche « relationnelle » de la sociologie, permettant de conjoindre holisme et individualisme dans des modèles historicisés des systèmes complexes que sont les systèmes sociaux. Il insiste sur l’intérêt, voire la nécessité d’une modélisation relationnelle trialectique pour étudier les systèmes complexes.

The foundation of sociology rests on postulates which have, historically, been the source of endless quarrels and which have come to constitute limits to the very development of the discipline. The first of these postulates is that human societies are to be studied, to be understood, as either the result of individual situations (methodological holism) or, to the contrary, as that of individuals’ characteristics, choices and actions (methodological individualism). The second premise is that scientific analysis must be devoid of all randomness and unpredictability in the movements that occur within society in order to be able to understand and project ourselves into the future. Contemporary developments in sociology abandon, at least partially, these positions. Many researchers in social sciences adopt a joint methodology (holism and individualism). Some also attempt to introduce temporality (or temporalities) in the analysis in order to account for the inevitable historicity of humankind. This paper aims to offer a “relational” sociological approach, which combines holism and individualism within the historicized models of complex systems that are social systems. It stresses the interest, or better, the necessity of a trialectical relational model for the study of complex systems.

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