2016
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Meta : Journal des traducteurs ; vol. 61 no. 2 (2016)
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Dimitris Asimakoulas, « How Balkan Am I? Translation and Cultural Intimacy Through an Albanian-Greek Lens », Meta: Journal des traducteurs / Meta: Translators’ Journal, ID : 10.7202/1037767ar
Les historiographes, les anthropologues et les experts en études culturelles ont montré que les discussions concernant l’identité dans les Balkans ou à propos des Balkans ont été traditionnellement associées à un sens d’« insuffisance ». Étant donné l’histoire de conflits, l’effort concerté vers une plus grande intégration européenne et les retombées de la crise économique dans la région, il devient urgent de déconstruire de telles idéologies. Cet article montre comment l’approche de Herzfeld (2002 ; 2005) concernant la marginalité balkanique peut être étendue afin d’inclure la critique culturelle et la critique de traduction. J’applique son concept de l’intimité culturelle aux histoires des migrations. J’examine deux oeuvres grecques : A Short Border Diary (2006), roman à demi autobiographique de Gazmend Kapllani et traduit en anglais par Marie Stanton-Ife, et Plato’s Academy, un film réalisé par Filippos Tsitos (2009), sous-titré en anglais. Les deux oeuvres ont créé un précédent en ce qui concerne la réception par le public et en tant que documents d’un cycle historique, c’est-à-dire la migration de milliers d’Albanais vers la Grèce après la chute du communisme. La traduction et le sous-titrage en anglais montrent respectivement que le médium écrit et le médium audiovisuel offrent différentes possibilités de communiquer l’altérité balkanique.