Représentation et transposition de l’au-delà chrétien chez Hubert Aquin

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2016

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Nouvelles perspectives en sciences sociales ; vol. 12 no. 1 (2016)

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Gilles Ernst, « Représentation et transposition de l’au-delà chrétien chez Hubert Aquin », Nouvelles perspectives en sciences sociales: Revue internationale de systémique complexe et d'études relationnelles, ID : 10.7202/1038372ar


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L’article analyse la représentation de l’au-delà chrétien et plus spécialement catholique dans trois des grands romans d’Hubert Aquin : L’invention de la mort, Trou de mémoire et Prochain épisode. Cette représentation, nourrie par la solide culture religieuse (Bible, dogmes, liturgie) d’un écrivain qui fut notamment l’élève des jésuites, n’est pas fidèle à ses sources. Au contraire, s’inversant en contre-eschatologie, elle contredit systématiquement le discours de l’Église. Et selon deux procédés : le rejet pur et simple des grands dogmes ou événements bibliques souvent présentés de manière blasphématoire; le détournement du sens des grands symboles attachés à la figure du Christ dans la Bible (la Transfiguration) et la liturgie (la transsubstantiation). L’invention de la mort où le héros se suicide théâtralement et où la mort du Christ est présentée comme un suicide recourt aux deux procédés, tandis que les deux autres romans, centrés sur le mouvement indépendantiste québécois auquel Aquin a appartenu, privilégient un événement majeur dans la Passion du Christ. En l’occurrence, sa descente dans les « enfers » pour libérer les âmes des Justes, événement qui devient chez Aquin le symbole d’un Québec en attente de sa libération.

This article analyses the representation of the Christian and more specifically of the Catholic hereafter in three of Hubert Aquin’s major books: The Invention of Death, Blackout and Next Episode. This representation, nourished by a solid religious culture (Bible, dogma, liturgy) of a writer who was notably a student of the Jesuits, is not true to his roots. On the contrary, reverting to counter-eschatology, it systematically contradicts the discourse of the Church. Two methods are used: pure and simple rejection of the main dogmas or of Biblical events often presented in a blasphemous manner; the misappropriation of the major symbols connected to the figure of Christ in the Bible (the Transfiguration) and to the liturgy (the Transubstantiation). In The Invention of Death where the hero dies theatrically by suicide and where the death of Christ is presented as a suicide, the author uses the two methods, whereas in the other two books, centered around the independent movement from Quebec, to which Aquin belonged, favour a major event in the Passion of Christ. He actually choses His descent into « hell » to free the souls of the Just, an event which becomes for Aquin the symbol of Quebec waiting its freedom.

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