Phénoménologie de la perception et anthropologie de l’homme en mouvement : L’incorporation du sens de Cassirer à Ingold

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2016

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Anthropologie et Sociétés ; vol. 40 no. 3 (2016)

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Muriel van Vliet, « Phénoménologie de la perception et anthropologie de l’homme en mouvement : L’incorporation du sens de Cassirer à Ingold », Anthropologie et Sociétés, ID : 10.7202/1038633ar


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Tim Ingold dégage les lignes générales d’une anthropologie enracinée dans l’expérience sensible du parcours. L’esthétique y occupe une place importante, tandis que les paradigmes biologiques jouent à plein pour faire partir cette anthropologie en deçà de la coupure nature-culture. Il est possible d’interpréter son oeuvre comme un prolongement du programme d’une théorie de la culture définie par Ernst Cassirer et Aby Warburg comme anthropologie de l’homme en mouvement, en le nourrissant de nouveaux terrains ethnologiques et de nouvelles avancées en biologie. Ingold entrelace théorie du vivant et théorie de la culture. Cette articulation suppose de se centrer sur la dynamique de la transformation des figures, c’est-à-dire de renouveler l’approche morphologique. Pourquoi l’approche ethnologique d’oeuvres qui valent autant comme créations artistiques que comme documents culturels se trouve-t-elle occuper une place si décisive au sein de cette anthropologie ? Si on lie fortement phénoménologie et anthropologie, l’anthropologie de l’art devient décisive, car l’art joue un rôle révélateur des paradigmes à l’oeuvre pour mener à bien cette articulation. Et c’est sans doute à ce tournant esthétique que nous assistons actuellement en partie en anthropologie.

Tim Ingold reveals the general lines of an anthropology which stems from the sensitive experience of wandering. Aesthetics has a meaningful and relevant function, whereas biological paradigms allow this anthropology to emerge beyond the separation between nature and culture. It is possible to understand Ingold’s works as a continuation of the theory of culture defined by Ernst Cassirer and Aby Warburg as the anthropology of man in motion, thanks to new ethnological fields and new discoveries in biology. Ingold blends the theory of the living beings with the theory of culture. This combination presupposes to highlight the dynamical transformation of shapes, which means to renew the morphological approach. Why does the ethnological interpretation of « works of art », which are artistic creations as much as cultural documents, take a central place in this anthropology ? If phenomenology is fundamentally related to anthropology, the anthropology of art becomes decisive, because art reveals the paradigms that make this articulation possible. To a certain extend, we witness today this aesthetical turning point in anthropology.

Tim Ingold extrae las líneas generales de una antropología enraizada en la experiencia sensible de la trayectoria. En ella la estética ocupa un lugar muy importante mientras que los paradigmas biológicos juegan al máximo para llevar esta antropología más allá de la división naturaleza-cultura. Es posible interpretar su obra como una prolongación del programa de una teoría de la cultura definida por Ernst Cassirer y Aby Warburg como antropología del hombre en movimiento, nutriéndola de nuevas investigaciones etnológicas y de nuevos descubrimientos en biológica. Ingold entreteje teoría de lo vivo y teoría de la cultura. Esta articulación requiere centrarse en la dinámica de la transformación de las figuras, es decir la renovación del acercamiento morfológico. ¿Por qué el acercamiento etnológico de obras que tienen valor tanto como creaciones artísticas que como documentos culturales ocupa un lugar tan decisivo dentro de esta antropología ? Si vinculamos fuertemente fenomenología y antropología, la antropología del arte deviene decisiva, pues el arte juega un rol revelador de los paradigmas en acción para llevar a cabo esta articulación. Y no hay duda que actualmente asistimos a este punto de inflexión en parte en antropología.

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