Veiller les décombres. Un essai visuel

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2016

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Frontières

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Frontières ; vol. 28 no. 1 (2016)

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Estelle Grandbois-Bernard et al., « Veiller les décombres. Un essai visuel », Frontières, ID : 10.7202/1038867ar


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Inspiré des méthodes iconographiques développées par l’anthropologue et historien de l’art Aby Warburg, cet essai visuel présente, à partir d’un travail d’échantillonnage d’images de villes inhabitées, un montage visant l’expression et la mise en évidence de leur pathos. C’est une connaissance par le montage qui est proposée ici, un travail d’assemblage de fragments visuels épars permettant d’ouvrir, par-delà les mots, des espaces de pensée où les formes de la sensibilité deviennent accessibles. Les images, choisies parmi la production photographique actuelle et juxtaposées dans le montage, évoquent une analogie génétique entre la ville abandonnée et le cadavre. Elles présentent, à travers cinq planches photographiques, une scénographie des différents degrés de dépérissement du bâti comme des « moments » du processus de décomposition post-mortem. À travers cette mise en récit, l’essai visuel propose d’envisager la ville fantôme photographiée comme une projection onirique de la veillée funéraire, un matériel phylogénétique (Freud), la survivance (Warburg) d’une expérience archaïque qui resurgit dans le présent et où les pierres du bâti reflètent les ombres de gestes et de rites du passé.

The photographic boards Uninhabited, A Vigil for Vacated Cities presents a montage of images sampling the representations of abandoned cities. By engaging a dialogue between images, a visual narrative is created through a juxtaposition of colors, motifs, rhythms and intensities, charting a representational path wherein the sensibility of the experience of abandoned urban spaces becomes accessible. In keeping with the iconographic methodology developed by anthropologist and art historian Aby Warburg, this visual essay reveals the pathos of uninhabited urban spaces. Therefore, through a knowledge acquired by montage, the assemblage of visual representations allows an opening beyond words, and for the ‘spatialization of thought’ wherein forms of sensibility become accessible. Through visual associations and oppositions, the selected images of uninhabited urban spaces evoke a genetic analogy between the abandoned city and the corpse and interprets the various degrees of deterioration of the built as the different “moments” of the postmortem decomposition process. Through this narrative, the poster Uninhabited pictures the photographed dead city as a dreamlike projection of the wake, a phylogenetic material (Freud) or the survival (Warburg) of an archaic experience reappearing in the present, as if the shadows of ancient gestures and rituals reappear in the stones of uninhabited spaces.

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