2015
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Revue Gouvernance ; vol. 12 no. 1 (2015)
Tous droits réservés © Faculté des sciences sociales, Université d'Ottawa, 2015
Pascal Lavoie et al., « Le métro de Montréal et son financement : entre surenchère de gouvernance et déficit de gouverne », Revue Gouvernance, ID : 10.7202/1038872ar
Le métro de Montréal constitue l’épine dorsale du réseau de transport collectif de la grande région métropolitaine. Sa contribution aux ambitions de développement durable et de décongestion de la région montréalaise est cruciale. Les règles de gouvernance auxquelles il est soumis peuvent favoriser ou inhiber son bon fonctionnement et son développement optimal. Or, une analyse fine des règles de gouvernance du métro de Montréal révèle que le dédale inextricable qui la caractérise ne peut conduire qu’à l’impotence, nonobstant la meilleure volonté de ses principaux acteurs. Il va de soi qu’un système aussi avancé que le métro, inséré dans une organisation municipale aussi complexe que celle de la région montréalaise, ne peut se caractériser par la simplicité. Est-il par ailleurs nécessaire d’exacerber à outrance chacun des volets de la gouvernance du métro, que ce soit pour sa planification, son fonctionnement ou son financement ? Les modes d’organisation, de contrôle et d’exercice des pouvoirs et des compétences en matière de financement des activités et des infrastructures du métro de Montréal sont si éclatés et dysfonctionnels que nul ne saurait dire si cette importante infrastructure est à caractère local, régional, métropolitain ou provincial.