« Voir par eux-mêmes à l’administration de leurs propres affaires » : Les Innus de Pointe-Bleue et l’implantation des conseils de bande (1869-1951)

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2016

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Recherches amérindiennes au Québec ; vol. 46 no. 1 (2016)

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Alain Beaulieu et al., « « Voir par eux-mêmes à l’administration de leurs propres affaires » : Les Innus de Pointe-Bleue et l’implantation des conseils de bande (1869-1951) », Recherches amérindiennes au Québec, ID : 10.7202/1038937ar


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Jusqu’au début du xixe siècle, les Britanniques recherchent surtout l’appui militaire des Premières Nations. Après la guerre de 1812, ils s’engagent progressivement dans une nouvelle politique, celle de « civilisation » : à partir des années 1830, ce programme se traduit dans plusieurs lois destinées à contrôler la vie des autochtones et à favoriser leur intégration à la société dominante. Les structures politiques traditionnelles sont rapidement visées par cet effort. En 1869, le Parlement canadien adopte des mesures destinées à abolir les chefferies traditionnelles pour les remplacer par des conseils de bande élus, mais ce n’est qu’à la fin des années 1890 qu’Ottawa parvient à les imposer au Québec. Ce système perdure encore aujourd’hui, les pouvoirs des conseils de bande ayant toutefois été élargis après 1951, entre autres avec l’adoption d’une nouvelle loi sur les Indiens. L’objet de cet article est d’éclairer l’étude de l’implantation et du fonctionnement des conseils de bande en étudiant un exemple particulier, celui de la réserve innue de Pointe-Bleue (Mashteuiatsh).

Until the early nineteenth century, the British mainly sought the military support of First Nations. After the war of 1812, they gradually engaged in another policy, that of “civilization”: from the 1830’s onwards, this program lead to several laws controlling Aboriginal life and aiming at their better integration into the white society. Traditional political structures were quickly affected by this change. In 1869, the Canadian Parliament adopted measures to abolish the traditional system of chiefs and replace them with elected band councils, but it was not until the late 1890s that Ottawa managed to impose them in the province of Quebec. This system still exists today, the powers of band councils having however been extended after 1951, with the adoption of a new Indian Act. The purpose of this article is to study the implementation and operation of band councils examining a particular example, the case of Pointe-Bleue’s Innu reserve (Mashteuiatsh).

Hasta principios del siglo XIX, los británicos buscaban principalmente el apoyo militar de las Primeras Naciones. Después de la guerra de 1812, se dedicaron progresivamente a una nueva política, aquella de la “civilización”: desde la década de 1830, este proyecto se tradujo en una serie leyes diseñadas para controlar la vida de los aborígenes y promover su integración en la sociedad dominante. Las estructuras políticas tradicionales fueron rápidamente afectadas por esa iniciativa. En 1869, el Parlamento canadiense adoptó medidas para abolir las jefaturas tradicionales y ser reemplazadas por consejos electos, aunque no es sino hasta finales de la década de 1890 que Ottawa logra imponerlas en Quebec. Este sistema continúa hasta hoy, aun cuando las competencias de los consejos hayan sido ampliadas después de 1951, entre otros con la adopción de una nueva ley sobre los indios. El objetivo de este artículo es de esclarecer el estudio sobre la instauración y funcionamiento de los consejos de banda al estudiar un ejemplo concreto, el de la reserva Innu de Pointe-Bleue (Mashteuiatsh).

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