La théologie au service du bon-ententisme à l’Université d’Ottawa : le père oblat Georges Simard (1878-1956), ou comment un groulxiste devient loyaliste

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2016

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Cahiers Charlevoix : Études franco-ontariennes ; vol. 11 (2016)

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Michel Bock, « La théologie au service du bon-ententisme à l’Université d’Ottawa : le père oblat Georges Simard (1878-1956), ou comment un groulxiste devient loyaliste », Cahiers Charlevoix: Études franco-ontariennes, ID : 10.7202/1039287ar


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Cet article propose une analyse de la pensée politique du père oblat Georges Simard (1878-1956), théologien et professeur à l’Université d’Ottawa pendant la première moitié du xxe siècle. Rattaché, à l’origine, à la faction nationaliste intransigeante des oblats canadiens-français, le père Simard changea son fusil d’épaule pour épouser d’abord le « bon-ententisme », puis le loyalisme, après que Rome fut intervenue pour condamner le nationalisme catholique à la fois en Ontario français, dans le contexte de la crise du Règlement 17, et en Europe. À partir des années 1930, Simard mobilisa la théologie augustinienne pour justifier la cohabitation entre franco-catholiques et irlando-catholiques au sein de l’Université d’Ottawa, qu’il avait pourtant présentée, au début du siècle, comme l’université nationale des Canadiens français en Ontario. Cette nouvelle posture théologico-politique le conduisit aussi à combattre les intellectuels « séparatistes » qui s’étaient multipliés au Québec à la faveur de la crise économique et à appuyer sans réserve l’effort de guerre du Canada et de l’Empire britannique, dans lequel il voyait une « croisade » providentielle contre le nazisme et le communisme. L’étude de la trajectoire intellectuelle du père Simard fournit à l’historien des idées une clé précieuse pour mieux comprendre la transformation d’une partie du champ intellectuel de l’Ontario français dans le contexte de l’entre deux-guerres, ainsi que les origines religieuses du bilinguisme institutionnel au chapitre de son enseignement supérieur.

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