2014
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Francophonies d'Amérique ; no. 38-39 (2014-2015)
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Élise Lepage, « « Coïncidence secrète » : les premiers recueils d’Andrée Lacelle, d’Hélène Dorion et de Dyane Léger », Francophonies d'Amérique, ID : 10.7202/1039710ar
Cet article propose une analyse comparée des premières oeuvres d’Andrée Lacelle (Ontario), d’Hélène Dorion (Québec) et de Dyane Léger (Acadie). Dès l’entrée dans la modernité des littératures acadienne et franco-ontarienne, ces auteures de premier plan se sont inscrites dans ce courant. On montre que les lectures critiques qui ont longtemps existé se sont focalisées, en Acadie et en Ontario, sur les thèmes de l’appartenance identitaire et culturelle et sur l’institutionnalisation de ces nouvelles littératures. Au Québec, l’écriture féministe de la longue décennie 1970 est traitée comme une veine littéraire distincte, tantôt placée à la proue, tantôt à la poupe des avant-gardes littéraires de l’époque. Or les oeuvres de Lacelle, de Dorion et de Léger ne coïncident avec aucune de ces lectures. De façon paradoxale, elles ont été chaleureusement accueillies dès leur publication, même si la critique de l’époque était incapable de produire un discours en mesure de leur rendre justice. En raison de la longévité de leurs oeuvres, il importe de revenir à ces premiers recueils pour faire émerger un discours critique qui souligne leurs convergences esthétiques, en se penchant sur le rapport au temps, au désir ainsi que sur la posture lyrique adoptée.