Santé mentale et physique des filles et des garçons agressés sexuellement : Une étude de cas contrôle apparié avec un suivi de cohortes sur 10 ans

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2017

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Criminologie ; vol. 50 no. 1 (2017)

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Isabelle Daigneault et al., « Santé mentale et physique des filles et des garçons agressés sexuellement : Une étude de cas contrôle apparié avec un suivi de cohortes sur 10 ans », Criminologie, ID : 10.7202/1039798ar


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Introduction : L’agression sexuelle durant l’enfance est associée à de nombreux problèmes de santé physique et mentale. Toutefois, au Québec, nous ne connaissons pas bien les problèmes de santé physique et mentale que présentent les enfants et les adolescents ayant vécu une agression sexuelle corroborée en comparaison de ceux de la population générale. Objectif : L’objectif de la présente étude est donc de déterminer si les jeunes agressés sexuellement consultent ou sont davantage hospitalisés pour des problèmes de santé physique et mentale que ceux de la population générale sur une période de 10 ans après un premier signalement. Méthode : Des données administratives ont servi à documenter les diagnostics médicaux de 882 jeunes (75 % filles) ayant au moins un signalement fondé d’agression sexuelle entre le 1er janvier 2001 et le 31 décembre 2010 au Centre jeunesse de Québec-Institut universitaire. Ces diagnostics sont comparés à ceux de 882 jeunes de la population générale appariés en genre et en âge au groupe de jeunes agressés sexuellement. Résultats : Les résultats indiquent que l’agression sexuelle à l’enfance entraîne un risque jusqu’à cinq fois plus élevé de consultations externes et d’hospitalisations pour des problèmes de santé mentale et physique, et ce, jusqu’à 10 ans après le signalement d’agression sexuelle.

Childhood sexual abuse is associated with many physical and mental health problems. However, it is not clear how the physical and mental health problems of children and adolescents in Quebec who experienced sexual abuse compare to those of the general population. The objective of the current study is to determine if, in Quebec, sexually abused youth consult about or are hospitalized for physical and mental health problems more often than those in the general population over the 10-year period following a first report. Administrative databases were used to document the medical diagnoses of 882 children and adolescents (75 % girls) who had at least one substantiated report of sexual abuse between January 1, 2001, and December 31, 2010, at the Centre jeunesse de Québec – Institut universitaire. Their diagnoses are compared to those of 882 youth from the general population paired according to gender and age. The results reveal that childhood sexual abuse entails a five-fold increased risk of outpatient medical consultation and hospitalization, for both mental and physical health problems, up to 10 years after the substantiated report of sexual abuse.

La agresión sexual durante la infancia está asociada a numerosos problemas de salud física y mental. Sin embargo, en Quebec, no conocemos bien los problemas de salud física y mental que presentan los niños y adolescentes que padecieron una agresión sexual corroborada, en comparación con aquéllos de la población general. El objetivo del presente estudio consiste pues en determinar si los jóvenes agredidos sexualmente consultan, o son hospitalizados en mayor medida, por problemas de salud física y mental que aquéllos de la población general, durante un período de 10 años después de una primera denuncia. Los datos administrativos han servido para documentar los diagnósticos médicos de 882 jóvenes (75 % de niñas) que poseen, al menos, una denuncia fundada de agresión sexual entre el 1 de enero de 2001 y el 30 de diciembre de 2010 señalada al Centre jeunesse de Québec-Institut universitaire. Dichos diagnósticos son comparados con los de 882 jóvenes de la población general, emparejados en términos de género y edad con el grupo de jóvenes agredidos sexualmente. Los resultados indican que la agresión sexual durante la infancia conlleva un riesgo de hasta cinco veces mayor de consultaciones externas y de hospitalizaciones por problemas de salud mental y física, y esto hasta 10 años después de la denuncia de agresión sexual.

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