Dans le Black Box d’Igloolik : le cirque comme espace thérapeutique pour de jeunes Inuit ?

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2016

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Études/Inuit/Studies ; vol. 40 no. 1 (2016)

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Andréanne Lemaire et al., « Dans le Black Box d’Igloolik : le cirque comme espace thérapeutique pour de jeunes Inuit ? », Études/Inuit/Studies, ID : 10.7202/1040144ar


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Les taux élevés de suicide chez les jeunes Inuit sont souvent considérés comme symptomatiques des changements culturels survenus en quelques générations seulement. Aujourd’hui, les jeunes Inuit ont à transiger entre des cultures qui peuvent être vécues comme deux mondes opposés, avec des valeurs, des attentes et des contraintes parfois inconciliables. La littérature en santé mentale soulève le problème de l’accès aux soins, mais aussi le manque d’adéquation des services avec les besoins spécifiques des Inuit et de leur culture. Plusieurs auteurs suggèrent des modèles de guérison alternatifs prometteurs qui se distinguent des modèles conventionnels de soins « occidentaux ». On dit souvent « penser à l’extérieur de la boîte ». Mais qu’en est-il de penser autrement, « dans la boîte », en s’intéressant aux ressources déjà présentes ? Le Black Box, local d’Artcirq à Igloolik où s’entraînent des Inuit à l’art du cirque, nous amène à réfléchir sur l’intervention en santé mentale en contexte inuit. Cet article vise à élaborer une réflexion sur l’espace de « l’entre deux » où se trouvent les jeunes Inuit d’aujourd’hui, dans une culture en transformation. Cette situation pourrait nécessiter un ajustement créatif pour répondre à la fois aux contraintes d’une société contemporaine et à celles liées à un ancrage dans une identité inuit. Pour ce faire, nous explorerons le concept de la tradition ainsi que l’apport de l’art pour la négociation des identités culturelles à l’aide de l’exemple d’Artcirq. Le potentiel thérapeutique de cet espace artistique au niveau communautaire sera discuté à partir de nos observations d’un terrain ethnographique.

The high suicide rates of Inuit youth are often recognized as symptomatic of cultural changes that have occurred over scarcely a few generations. Today, Inuit youth have to grapple with cultures that may be experienced as two opposing worlds whose values, expectations, and constraints are sometimes irreconcilable. The mental health literature has raised the problem of access to health care and also a lack of balance between health services and the specific needs of Inuit and their culture. Many authors have suggested promising alternative models for healing that differ from conventional models of “Western” health care. A recurring phrase is “think outside the box.” But what about thinking alternatively “inside the box” by looking at resources already available? The Black Box is Artcirq’s training and performing space in Igloolik, a place where Inuit learn circus arts, and it has led us to rethink mental health intervention in an Inuit context. This article is meant to be a reflection on the “in-between” space of today’s Inuit youth in a changing culture. This situation may require creative adjustments to deal with the constraints of contemporary society and also the constraints of being anchored in Inuit identity. To this end, we will explore the concept of tradition, as well as the contribution of art to negotiation of cultural identities, using the example of Artcirq. The therapeutic potential of this artistic space on the community level will be discussed using our observations from ethnographic fieldwork.

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