Les médecins de famille et la santé mentale : une expertise en mal de reconnaissance ou une pratique différente de celle des psychiatres ?

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2017

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Santé mentale au Québec ; vol. 42 no. 1 (2017)

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Philippe Karazivan et al., « Les médecins de famille et la santé mentale : une expertise en mal de reconnaissance ou une pratique différente de celle des psychiatres ? », Santé mentale au Québec, ID : 10.7202/1040262ar


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Le système de santé au Québec a connu, dans la foulée du Plan d’action en santé mentale, des transformations majeures dans les services publics destinés à la santé mentale. Plusieurs patients, autrefois suivis en psychiatrie, se voient désormais orientés et traités en première ligne. Cette réforme fût mise en place alors qu’on connaissait paradoxalement assez peu la pratique et les besoins des omnipraticiens qui prodiguent les soins en santé mentale à une vaste proportion de la population. Les études évaluant leur pratique clinique démontrent une divergence dans l’application des guides de pratique par rapport aux psychiatres et concluent souvent à une compétence moindre sur le plan des compétences diagnostiques. L’objectif de cette étude est de comprendre la nature de la pratique des omnipraticiens en santé mentale, leurs besoins et surtout les limites perçues par eux-mêmes de leurs prises en charge. À l’aide d’une méthodologie qualitative d’analyse de contenu, nous avons analysé 57 demandes de consultation des omnipraticiens envers une équipe spécialisée en santé mentale. Les demandes analysées révèlent certaines particularités de cette pratique : l’incertitude liée au vaste spectre de la normalité, l’aspect longitudinal de la relation et la proximité du soma, et permettent de dégager certains axes autour desquels on peut d’ores et déjà articuler les efforts de collaboration, d’enseignement et d’organisation de soins en santé mentale de première ligne.

Background: In Canada and several other countries, large cohorts of patients who used to be followed in psychiatric clinics are now steered toward primary care. To support this new reality, measures have been taken and investments made in service organization, collaborative work arrangements, and teaching geared toward primary care clinicians. However, these initiatives were implemented when little was known about GPs’ needs.Methods: Using a qualitative approach, we analyzed the content of GPs’ statements to explore when, why, and for what concerns GPs are inclined to collaborate with or seek advice from psychiatrists.Results: The results provide an innovative understanding of their practice and its boundaries and suggest that the management of patients with mental health problems in primary care is actually very different from what is done in psychiatry.Conclusion: Uncertainty about the broad spectrum of what is normal, the longitudinal aspect of the relationship, and the proximity of the soma are among the specificities we found that could be helpful in organizing care and educating primary care clinicians and medical students more coherently and efficiently.

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