La relation entre le mode de sélection des candidats et la congruence idéologique entre masses et élites : analyse du cas belge

Fiche du document

Date

2017

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
Politique et Sociétés ; vol. 36 no. 2 (2017)

Collection

Erudit

Organisation

Consortium Érudit

Licence

Tous droits réservés © Société québécoise de science politique, 2017




Citer ce document

Audrey Vandeleene et al., « La relation entre le mode de sélection des candidats et la congruence idéologique entre masses et élites : analyse du cas belge », Politique et Sociétés, ID : 10.7202/1040414ar


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

La sélection des candidats est une fonction majeure exercée par les partis politiques. Or, il ressort que les acteurs responsables de la sélection des candidats sont assez différents d’un parti à l’autre. Cette contribution propose une exploration au-delà de ce qui est appelé « le jardin secret de la politique » en classant les sélecteurs dans les partis en fonction de deux dimensions : l’inclusivité et la centralisation. Au regard des variations importantes constatées, la question se pose de savoir si celles-ci peuvent avoir un impact sur le type de candidats sélectionnés. La relation entre les modes de sélection des candidats et le degré de congruence idéologique entre masses et élites est testée empiriquement, en utilisant les positions des candidats d’une part, et des électeurs d’autre part, sur l’échelle gauche–droite et sur un enjeu lié à l’échelle autoritaire–libertaire. Le cas d’étude couvre dix partis politiques belges, pour deux élections fédérales – une élection normale (2007) et une élection anticipée (2010). Le caractère urgent des élections anticipées de 2010 a contraint certains partis à rendre plus exclusifs leurs modes de sélection. La variation entre les cas n’en est donc que plus grande. Nos résultats suggèrent que le mode de sélection serait lié au degré de congruence. Des sélectorats plus exclusifs auraient davantage tendance à sélectionner des candidats idéologiquement plus proches de leurs électeurs. Cela pourrait s’expliquer par le plus haut taux d’information qui existerait entre les hautes sphères des partis et les électeurs, et par le plus grand pragmatisme électoraliste d’un sélectorat plus restreint.

Candidate selection is a major function exercised by political parties. Yet they differ significantly regarding who selects their candidates. This article intends to launch an exploration beyond “the secret garden of politics,” classifying party selectorates along both dimensions of inclusiveness and centralization. Regarding the large differences across parties, one can wonder whether these variations in the candidate selection modes have an impact on the type of candidates selected. The article empirically tests the relationship between candidate selection modes and the degree of mass–elite ideological congruence, using positions of candidates and voters on the left–right scale and on an issue related to the authoritarian–libertarian scale. Ten Belgian political parties are analyzed, for two federal elections – a regular (2007) and an early election (2010). The urgent context of the 2010 elections forced some parties to render more exclusive their selection mode. Variations across cases are thus further amplified. Our results confirm that the selection mode is linked to the degree of congruence. More exclusive selectorates tend to select candidates being ideologically closer to their voters. This could be explained by stronger connections between party leaders and the party electorate, and by more exclusive selectorates being more pragmatically seeking votes.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en