Brought To You by the Letters C, R, T, and C: Sesame Street and Canadian Nationalism

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2016

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Journal of the Canadian Historical Association ; vol. 27 no. 1 (2016)

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Résumé En Fr

The wildly popular educational program Sesame Street arrived in Canada during a key transitional period for Canadian broadcasting policy in the early 1970s. An American-made program, it was threatened with cancellation by stations seeking to meet their Canadian content (CanCon) quotas with the least possible financial cost. A heated debate that included public protests and lobbying ensued, involving the Canadian Radio-Television Commission (CRTC), the Canadian Broadcasting Corporation (CBC), the media, parliamentarians, parents and even children. Each group advanced their particular interests regarding the issue of Canadianizing television. Ultimately, the CBC provided a compromise solution with the Canadianization of Sesame Street, whereby a portion of the program’s segments would be replaced by Canadian-made material that aimed to provide messages about Canada for young children. This tumultuous debate and its ultimate solution reveal the ambivalent attitudes held by Canadians, private broadcasters, and even the CBC about both the CRTC’s Canadianization policies and the quantitative approaches used to meet its objectives. It also demonstrates the roles that activist groups and more established interests such as broadcasters have played in shaping Canadian broadcasting policy.

Le très populaire programme éducatif Sesame Street est arrivé au pays pendant une période charnière pour la politique canadienne de radiodiffusion au début des années 1970. De mouture américaine, ce programme fut menacé d’annulation par les stations cherchant à respecter les quotas sur le contenu canadien (Cancon), tout en endiguant le plus possible les coûts financiers. Un débat houleux animé par des manifestations populaires et des groupes de pression s’ensuivit, incluant le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC), la Société Radio-Canada, les médias, les parlementaires, des parents et même des enfants. Chaque groupe fit valoir ses intérêts particuliers autour de l’exigence de « canadianiser » la programmation télévisée. Radio-Canada finit par proposer comme compromis la substitution de certains segments du programme par des thèmes canadiens assurant la « canadianisation » de Seasame Street et par là, la promotion du Canada auprès d’un jeune auditoire. Ce tumultueux débat, ainsi que sa résolution définitive, révèle les attitudes ambivalentes des Canadiens, des télédiffuseurs privés et même de la Société Radio-Canada à l’égard des politiques de « canadianisation » du CRTC et des méthodes quantitatives pour atteindre ses objectifs.

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