Gabriel Sagard, l’insoumis : archéologie d’une historiographie polémique

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2016

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Études littéraires ; vol. 47 no. 1 (2016)

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Marie-Christine Pioffet, « Gabriel Sagard, l’insoumis : archéologie d’une historiographie polémique », Études littéraires, ID : 10.7202/1040884ar


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L’enquête se propose de montrer que plusieurs passages de l’Histoire du Canada signée par Gabriel Sagard appartiennent à la littérature polémique. Destiné à réhabiliter les Récollets malmenés par leurs détracteurs jésuites et évincés des missions de la Nouvelle-France, l’ouvrage répond à plusieurs critiques sur la lenteur des conversions. Il blâme notamment les membres des anciennes compagnies commerciales, préoccupés davantage par l’appât du gain que par les progrès de l’évangélisation, pour les insuccès missionnaires de son ordre. Les attaques contre les marchands, désignés de façon impersonnelle comme des « avaricieux », de « gros Messieurs » qui profitent de la misère d’autrui, traduisent une aversion exacerbée et sans nuances pour les riches. Dans ce tableau un peu manichéen, le récollet oppose avec force l’humilité de ses frères franciscains méprisés à la vanité des Jésuites, qui ont pactisé avec les argentiers de la colonie pour exercer leur ministère.

The survey aims to show that several passages in Gabriel Sagard’s Histoire du Canada belong to polemical literature. Intended to rehabilitate the Recollects, who had been maltreated by their Jesuit detractors and evicted from the missions of New France, Histoire du Canada responds to several criticisms on the slowness of conversions. Sagard particularly blames the members of the old commercial companies − driven more by greed than by the progress of evangelization − for the missionary failures of his order. The attacks on merchants − impersonally referred to as “stingy people” or “big fat gentlemen” who take advantage of the misery of others − reflect an exaggerated loathing for the rich, without any nuance. In this somewhat Manichean picture, the Recollect emphatically contrasts the humility of his despised Franciscan brothers with the vanity of the Jesuits, who colluded with the intendants of the colony to exercise their ministry.

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