Esthétique de la pourriture

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2016

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Études littéraires ; vol. 47 no. 1 (2016)

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La pourriture, de l’Antiquité jusqu’au XIXe siècle, est d’abord un problème moral et religieux parce qu’elle met en question la transcendance de l’homme. Sous l’Ancien Régime, l’intervention de la médecine et la production d’un discours qui neutralise le processus, en le fondant scientifiquement, permettront à la pourriture de sortir du cadre religieux. Mais cette entreprise de neutralisation par la science est ardue parce que la putréfaction a un statut sémiotique particulier. Au XIXe siècle, par le biais de l’esthétique, la pourriture retrouve la transcendance perdue. Le XXe siècle marque un nouveau tournant alors que la putréfaction s’ouvre désormais à des visées politiques.

From Antiquity to the nineteenth century, decay posits a primarily moral and religious problem because it challenges mankind’s transcendence. Under the Ancien Régime, the intervention of modern medicine and the production of a discourse seeking to neutralize the process of decay by articulating a scientific foundation for it, will allow its exit from a strictly religious framework. However, decay’s unique and ambivalent semiotic status makes scientific rationalization a strenuous enterprise. During the nineteenth century, aestheticism enables decay to recover its lost transcendence. The twentieth century marks a novel turning point in that decay is henceforth used for political motives.

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