Saudades : le Brésil de Sony Labou Tansi

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2017

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Études littéraires africaines ; no. 43 (2017)

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Nicolas Martin-Granel, « Saudades : le Brésil de Sony Labou Tansi », Études littéraires africaines, ID : 10.7202/1040920ar


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Dans sa trajectoire géopoétique, Sony Labou Tansi a donné au Brésil une place cruciale, à la croisée de sa posture (sa « gueule ») de riposte au « dialogue Nord-Sourd », des réalités de son « ventre » tropical, et de ses rêves d’espace hétérotopique. Ce tropisme brésilien emprunte le « mot de passe » emblématique de saudades à la correspondance que Sony échange avec Sonia (d’Almeida) à la suite de leur rencontre à Lomé en avril1982. La même année, à Paris, Sony fait une seconde rencontre décisive, avec le poète Thiago de Mello dont il fera son « père » amazonien, après avoir découvert en Sonia une « soeur » brésilienne. En remontant le cours des saudades, le Brésil, si proche par sa littérature, sa forêt et son fleuve luxuriants, lui apparaît comme le vrai pays « de rechange », qui vient (re)prendre la place du Royaume Kongo. Renouant avec ces premières visions, les lettres à Sonia, les poèmes à Thiago et le dernier roman posthume cherchent à reconnecter « les géographies de la peur », à défaut de combler le trou de l’Histoire.

In his geopoetic trajectory, Sony Labou Tansi grants Brazil pride of place, highlighting its stance (its gueule, or « maw »), open ever in retort to the « North-Deaf dialogue », the realities of its tropical « gut », and its dreams of heterotopic space. This Brazilian tropism borrows the emblematic « password » saudades from the correspondence that Sony began with Sonia (d’Almeida) following their meeting in Lomé in 1982. That same year, in Paris, a second, key meeting took place – between Sony and the poet Thiago de Mello, whom he adopted as his Amazonian « father ». As for Sonia, she became his Brazilian « sister ». Via the sense of saudade that it brings forth in him, Brazil, so close by way of its luxuriant literature, forests and rivers, comes to signify, for Sony, the real « replacement » country, a placeholder for the Kingdom of Kongo. Hailing back to his first visions, the letters to Sonia, the poems to Thiago and the final, posthumous novel seek to reconnect « the geographies of fear », if only as a default for filling the hole of History.

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