2017
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Documentation et bibliothèques ; vol. 63 no. 3 (2017)
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Antonin Benoît Diouf, « Le patrimoine documentaire comme soubassement d’un développement durable : Nécessité de sa sauvegarde dans un établissement panafricain cinquantenaire », Documentation et bibliothèques, ID : 10.7202/1041019ar
Le présent article vise à démontrer le lien qui existe entre les bibliothèques et le concept de développement durable. Il se concentre sur la nécessaire préservation du patrimoine documentaire pour favoriser un développement durable au bénéfice des générations futures. Le patrimoine documentaire a valeur de source d’inspiration pour toute action à venir et tout doit être mis en oeuvre pour que sa préservation soit durable pour une infinité temporelle. Cela est d’autant plus important dans un contexte africain où le développement représente le défi ultime de l’ensemble des pays du continent.L’argumentaire du présent article se base sur la réalité vécue dans une bibliothèque patrimoniale panafricaine confrontée à un sérieux problème de conservation de ses collections, une situation partagée avec bien d’autres structures documentaires du même type. Ses collections qui représentent une part de la mémoire gouvernementale africaine post-indépendante sont mises en péril par des agents de dégradation biologiques et physiques, hypothéquant ainsi leur accès par les futures ressources humaines d’Afrique.Tout en montrant le lien évident entre accès à l’information et développement – comme l’a si bien compris l’IFLA, qui a imposé cet élément parmi les sous-objectifs des Objectifs du développement durable (ODD) –, l’exposé cherche aussi à montrer que les bibliothèques et les structures assimilées peuvent promouvoir le développement durable, non pas seulement en matière d’appropriation de techniques architecturales écologiquement rentables, mais aussi de comportements responsables dans la prise en compte des risques environnementaux. Pour ce faire, les bibliothèques doivent s’adapter aux législations nationales et transnationales en matière d’environnement pour conformer leurs services et modes de fonctionnement aux desiderata de ces dernières, ce qu’il est souvent difficile d’accomplir dans un contexte africain.