Le verbum interius du traducteur et la cristallisation du sens : la traçabilité du processus traduisant à travers les isotopies et les sciences cognitives

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2017

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Meta : Journal des traducteurs ; vol. 62 no. 2 (2017)

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Bernd Stefanink et al., « Le verbum interius du traducteur et la cristallisation du sens : la traçabilité du processus traduisant à travers les isotopies et les sciences cognitives », Meta: Journal des traducteurs / Meta: Translators’ Journal, ID : 10.7202/1041025ar


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Nous nous sommes proposé dans ce travail de mettre en évidence le bien-fondé de certaines thèses qui sont à la base de l’approche herméneutique en traduction, mais ont donné lieu à des critiques de la part d’un certain nombre de traductologues qui, selon nous, font preuve d’une méconnaissance de cette approche. Dans la conclusion de la première synthèse des recherches en herméneutique traductive, Cercel (2013 : 364) déplore ce manque de compréhension dû, selon elle, à un manque d’explicitation de ces thèses de la part de ses représentants, qui s’en tiennent à des « plakative Aussagen » [déclarations abstraites]. Nous relevons ce défi d’explicitation en essayant d’établir le bien-fondé de ces thèses contestées, notamment celle que résume cette déclaration de Heidegger « Den Bedeutungen wachsen Worte zu » [les mots viennent aux significations] – et en illustrant des concepts comme la Leibhaftigkeit (Paepcke 1986) [corporéité] à l’aide d’un exemple pratique tiré de notre corpus d’herméneutique traductive. Nous utilisons l’analyse conversationnelle ethnométhodologique pour étudier la négociation du sens à traduire en ayant pour objectif de fournir des explications aux processus relationnels entre texte et traducteur. Nous nous basons, pour ce faire, sur des théories linguistiques (notamment le concept d’isotopie), ainsi que sur des recherches récentes en sciences cognitives. Notre exemple veut illustrer la thèse que le sens élaboré par le traducteur dans son mental se comporte comme le verbum interius tel que le conçoit Saint-Augustin.

Our aim is to show the validity of a certain number of theses which are fundamental in the hermeneutic approach of translation, but which have led to criticism from a number of translatologists, due to their lack of familiarization with the hermeneutical approach. In the conclusion of the first summa which provides a state of the art in translational hermeneutics, Cercel (2013: 354) deplores this lack of understanding and attributes it to a lack of expliciteness which caracterizes the abstract statements [plakative Aussagen] of the representatives of the hermeneutical approach in translation. We meet this challenge by trying to establish the validity of the contested theses – including this statement of Heidegger «Den Bedeutungen wachsen Worte zu» [Words grow into the meanings] – and by illustrating concepts such as the Leibhaftigkeit (Paepcke 1986) [corporeality] of the translator, using a practical example from our corpus of translational hermeneutics. Our method: we use conversational ethnomethodological analysis to study the negotiation of the meaning to be translated. Our aim is to explain the processes that manage the relationship between text and translator based on linguistic theories (in particular, the concept of isotopy) as well as on recent research in the field of cognitive sciences. Our thesis: The meaning that the translator constructs in his brains is the verbum interius as it is conceived by Augustinus.

En este trabajo nos hemos propuesto poner en evidencia la razón de ser de algunas tesis en las que se basa el enfoque hermeneútico en traducción, pero que dieron lugar a críticas por parte de algunos traductólogos que, en nuestra opinión, no conocen bien este enfoque. En la conclusión de la primera síntesis de las investigaciones en hermeneútica traductiva, Cercel (2013:364) lamenta esta falta de comprensión debida, según ella, a una explicitación insuficiente de estas tesis por sus representantes quienes se limitan a plakative Aussagen [declaraciones abstractas]. Asumimos el desafío de explicitar estableciendo la razón de ser de estas tesis cuestionadas, en particular la resumida por la declaración de Heidegger «Den Bedeutungen wachsen Worte zu» [las palabras alcanzan las significaciones] – y utilizando conceptos como Leibhaftigkeit (Paepcke 1986) [corporeidad,»] del traductor mediante un ejemplo práctico de nuestro corpus de hermeneútica traductiva. Utilizamos el análisis conversacional etnometodológico para estudiar la negociación del sentido por traducir con la finalidad de dar explicaciones acerca de los procesos relacionales entre texto y traductor. Para ello, nos basamos en teoría lingüísticas (en especial el concepto de isotopía) así como en investigaciones recientes en ciencias cognitivas. Nuestro ejemplo apunta a ilustrar la tesis según la cual el sentido eleborado por el traductor en su mente se comporta como el verbum interius tal como lo concibe San Agustín.

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