UN HOMMAGE « COLLOQUIALEMENT » DISTINGUÉ : « Le tombeau de Charles Baudelaire » de Nelligan

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2017

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Voix et Images ; vol. 42 no. 3 (2017)

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PATRICK THÉRIAULT, « UN HOMMAGE « COLLOQUIALEMENT » DISTINGUÉ : « Le tombeau de Charles Baudelaire » de Nelligan », Voix et Images, ID : 10.7202/1041050ar


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Le projet de sonnet en hommage à l’auteur des Fleurs du mal que Nelligan a laissé sous le titre « Le tombeau de Charles Baudelaire » n’a guère retenu l’attention des commentateurs, qui n’en ont offert aucune lecture soutenue. Son style et son imaginaire insolites témoignent pourtant d’un travail d’élaboration — au sens psychique et artistique du mot — indéniable, même remarquable, qui confère à cette « ébauche » non seulement l’unité de structure nécessaire à son fonctionnement et à son authentification comme poème, mais surtout un rare degré d’originalité. L’auteur démontre qu’à travers l’esthétique étrangement « locale » ou « colloquiale » de ce poème, Nelligan essaie, par un ingénieux et paradoxal tour de main, de se positionner avantageusement dans l’espace symbolique de la modernité baudelairienne.

The proposed sonnet paying tribute to the author of Les Fleurs du mal that Nelligan drafted under the title “Le tombeau de Charles Baudelaire” has received little attention from critics, who have provided no sustained analysis of it. And yet, its unusual style and imaginative resonance bear witness to an undeniable, even remarkable, work of development—in both the psychological and artistic senses—that provides this “draft” not only with the unity of structure required for it to function and be recognized as an authentic poem, but also, and more importantly, with a rare degree of originality. Through the strangely “local” or “colloquial” aesthetic of this poem, Nelligan is attempting, with an ingenious and paradoxical approach, to establish himself in a favourable position within the symbolic space of Baudelairean modernity. This is what we will seek to demonstrate after offering a brief commentary on the text.

El proyecto de soneto en homenaje al autor de Les fleurs du mal (Las flores del mal) que dejó Nelligan con el título Le tombeau de Charles Baudelaire (La tumba de Charles Baudelaire) no llamó mucho la atención de los comentadores, quienes no ofrecieron ninguna lectura sostenida del mismo. No obstante, su estilo y su imaginario insólitos dan testimonio de un trabajo de elaboración –en el sentido psíquico y artístico del término– innegable, incluso notable, que confiere a este ‘esbozo’ no solo la unidad de estructura necesaria para su funcionamiento y su autenticación como poema, sino sobre todo un grado de originalidad poco frecuente. A través de la estética extrañadamente ‘local’ o ‘coloquial’ de dicho poema, Nelligan trata, mediante una habilidad ingeniosa y paradójica, de posicionarse ventajosamente en el espacio simbólico de la modernidad de Baudelaire. Esto es lo que nos proponemos demostrar tras haber ofrecido un breve comentario sobre el texto.

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