Tourisme et patrimoine dans la ville de Malacca, Malaisie : Un couple bien assorti ?

Fiche du document

Date

2016

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Source

Ethnologies

Relations

Ce document est lié à :
Ethnologies ; vol. 38 no. 1-2 (2016)

Collection

Erudit

Organisation

Consortium Érudit

Licence

Tous droits réservés © Ethnologies, Université Laval, 2016



Citer ce document

Florence Graezer Bideau et al., « Tourisme et patrimoine dans la ville de Malacca, Malaisie : Un couple bien assorti ? », Ethnologies, ID : 10.7202/1041588ar


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Dans cet article, les auteurs se penchent sur le lien entre tourisme et patrimoine dans la ville de Malacca, capitale de l’État du même nom de la fédération de Malaisie. En 2008, cette ville a été conjointement inscrite avec celle de George Town, la capitale de l’État de Penang, sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Leur réflexion s’inscrit dans une recherche plus large incluant les deux sites et portant sur la gestion de la diversité multiculturelle dans deux contextes sociologiques différents, tant sur le plan démographique et religieux que politique. Cet article est plus précisément consacré à la ville de Malacca, qui reçoit environ 15 millions de touristes dont une large majorité est composée de nationaux et de citoyens provenant de Chine et d’Asie du Sud-Est. L’essentiel de son argument est de montrer comment Malacca, en faisant la promotion d’un tourisme de masse orienté vers la promotion d’une identité essentiellement malaise, marginalise quelque peu la dimension du patrimoine immatériel qui est pourtant mise en avant dans le dossier de nomination destiné à sa candidature pour le patrimoine mondial, et qui se fonde notamment sur la coexistence harmonieuse des principales communautés malaise, chinoise et indienne composant la population. Cette situation produit plusieurs paradoxes que cet article tente d’expliciter en se basant sur une observation directe ainsi que sur l’analyse des politiques et des directives présidant à la mise en valeur touristique de la ville.

In this article, the authors deal with the link between tourism and heritage in the city of Malacca, the capital of the state of the same name in the Malaysian federation. In 2008, this city was enrolled conjointly with George Town, the capital of Penang State, on the UNESCO world heritage list. Their impressions are recorded in a more extensive research project which includes both sites and concerns the management of the multicultural diversity in two different sociological contexts, in terms of demographics, religion and politics. This article is devoted, more specifically, to the city of Malacca, which welcomes some 15 million tourists, most of whom are nationals and citizens from China and southeast Asia. The central thesis aims to show how Malacca, by promoting a tourism of the masses directed toward encouraging an identity which is essentially Malaysian, marginalizes somewhat the dimension of intangible heritage which was, nonetheless, underscored in the nomination file intended for its candidacy for world heritage status and based especially on the harmonious co-existence of the main Malay, Chinese and Indian communities which make up the population. This situation results in several paradoxes which the present article attempts to outline based on direct observation as well as an analysis of the policies and directives which govern the touristic promotion of the city.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en