Femmes auteures d’un homicide conjugal : Caractéristiques criminologiques et motivations

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2017

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Criminologie ; vol. 50 no. 2 (2017)

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Suzanne Léveillée et al., « Femmes auteures d’un homicide conjugal : Caractéristiques criminologiques et motivations », Criminologie, ID : 10.7202/1041696ar


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Étant donné que les femmes sont quatre fois plus susceptibles que les hommes d’être victimes d’un homicide conjugal, la plupart des recherches se centrent sur les hommes ayant tué leur conjointe ou leur ex-conjointe. Peu d’études portent sur les enjeux psychosociaux de femmes auteures d’un homicide conjugal. L’objet de notre article est d’étudier, dans une visée exploratoire, les caractéristiques criminologiques et les motivations de femmes auteures d’un homicide conjugal. Pour ce faire, une analyse exhaustive des dossiers du coroner en chef du Québec a été effectuée sur une période allant de 1989 à 2006, pour un total de 40 cas. Nos résultats indiquent que la moitié des femmes (50 %) ont été condamnées à purger une peine provinciale ou fédérale, 22,5 % ont été acquittées des accusations qui pesaient contre elles, 5 % ont été reconnues non responsables criminellement en raison d’un trouble mental grave, tandis que 12,5 % se sont suicidées à la suite du passage à l’acte homicide. Par ailleurs, plus de la moitié des femmes (57,5 %) se sont dénoncées à la suite de l’homicide, presque la moitié du groupe de femmes (47,5 %) ont utilisé un instrument perforant et 37,5 %, une arme à feu. Enfin, 17,5 % des femmes se sont acharnées sur leur victime au moment de l’homicide. En outre, les motivations retenues sont la dispute dans 25 % des cas, l’autodéfense dans 25 % des cas, la mesure de représailles dans 20 % des cas et 12,5 % des femmes ont passé à l’acte pour un motif financier.

Given that women are four times more likely than men to be victims of spousal homicide, most research in this area focuses on men who kill their present or former spouse while there is little research on the psychosocial issues of women who kill their husbands. This exploratory paper looks at the criminal characteristics and motivations of such women. A comprehensive analysis of the files of Quebec’s chief coroner from 1989 to 2006 identified 40 such cases. Our results show that half of these women (50 %) were given a provincial or federal sentence, 22.5 % were acquitted of the charges against them, 5 % were recognized as not criminally responsible due to a mental disorder, and 12.5 % committed suicide following the homicide. Over half the women (57.5 %) surrendered to police after the homicide. Almost half (47.5 %) used a sharp instrument, while 37.5 % used a firearm. Finally, 17.5 % of women used excessive violence on their victim (overkill). Motivations were marital conflict in 25 % of cases, while self-defence accounted for 25 %, retaliation for 20 %, and a financial motive for 12.5 %.

Considerando que las mujeres son cuatro veces más susceptibles que los hombres de ser víctimas de homicidio conyugal, la mayoría de las investigaciones se enfocan en los hombres que matan a su conyugue o a su ex-conyugue. Pocos estudios tratan sobre las problemáticas psicosociales de las mujeres autoras de homicidio conyugal. El objetivo del artículo es estudiar, de forma exploratoria, las características criminológicas, y las motivaciones, de mujeres autoras de homicidio conyugal. Para ello, realizamos un análisis exhaustivo de archivos del Jefe Forense de Quebec, concernientes a cuarenta casos que tuvieron lugar entre 1989 y 2006. Nuestros resultados indican que la mitad de las mujeres (el 50 %), fueron condenadas a pagar una sentencia federal o provincial. El 22,5 % fueron absueltas de los cargos en su contra. El 5 % fueron reconocidas como no responsables penalmente, por causa de un problema mental grave, mientras que el 12,5 % se suicidaron después del actuar homicida. Por lo demás, más de la mitad de las mujeres (el 57,5 %), se denunciaron a sí mismas luego del homicidio. Casi la mitad del grupo de mujeres (el 47,5 %), utilizó un instrumento de perforación, y el 37,5 % un arma de fuego. Finalmente, el 17,5 % de las mujeres se encarnizaron con sus víctimas en el momento del homicidio. Así mismo, las motivaciones retenidas son : Una pelea, en el 25 % de los casos ; la autodefensa, en el otro 25 % ; la venganza, en el 20 % de los casos, y el 12,5 % de las mujeres pasaron al acto por motivos financieros.

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