Les frontières mouvantes des politiques de maintien à domicile. Reconfiguration de l’action sociale de l’État en France et au Québec

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2017

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Lien social et Politiques ; no. 79 (2017)

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Maude Benoit, « Les frontières mouvantes des politiques de maintien à domicile. Reconfiguration de l’action sociale de l’État en France et au Québec », Lien social et Politiques, ID : 10.7202/1041731ar


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Les personnes âgées constituent ce que l’on peut appeler une « clientèle » privilégiée de l’État : historiquement, les programmes de santé et de retraite relatifs à la vieillesse figurent en effet parmi les politiques typiques de l’État-providence. Or, depuis les années 90, les politiques de la vieillesse des pays occidentaux convergent vers le maintien à domicile comme espace de prédilection pour vieillir. Ces nouvelles politiques sociales se heurtent cependant à un contexte bien différent de celui de l’âge d’or de l’État-providence d’après-guerre. Cet article propose d’examiner comment ces politiques en pleine expansion s’adaptent (ou pas) aux nouveaux défis sociaux, démographiques et budgétaires contemporains et, de ce fait, d’éclairer ce qu’elles révèlent sur les transformations plus vastes de l’État-providence au 21e siècle. L’analyse s’appuie sur les cas du Québec et de la France et se fonde sur une revue des écrits scientifiques, institutionnels et professionnels. Trois grandes tendances sont relevées : l’ambiguïté des objectifs poursuivis par ces politiques, les visions contradictoires quant aux rôles attendus respectivement des individus, des familles et de l’État et les transformations de l’organisation de la prestation des services pour que ces politiques « fonctionnent » malgré les ressources manquantes.

Older adults constitute what may be called a privileged “clientele” of the State: old-age health and retirement programs are in fact core policies of the welfare state. However, ageing policies in industrialized countries have increasingly converged since the 1990s towards the home as space of predilection for ageing. These new social policies face a very different environment from that of the golden age of the post-war welfare state. This article proposes to examine how these policies adapt (or not) to the new social, demographic and budgetary challenges of the present and, therefore, it aims to shed light on what they reveal about the wider transformations of the welfare state in the 21st century. The analysis rests upon a comparative study of Quebec and France and it relies on a review of scientific, institutional and professional documents. Three main trends have been observed: the ambiguity of the objectives pursued by these policies, the contradictory visions of the expected roles of individuals, families and the State, and the adoption of informal strategies so that these policies “work” despite their missing resources.

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