Le vieillissement des électeurs communistes à l’épreuve des vicissitudes du communisme municipal

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2017

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Lien social et Politiques ; no. 79 (2017)

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David Gouard, « Le vieillissement des électeurs communistes à l’épreuve des vicissitudes du communisme municipal », Lien social et Politiques, ID : 10.7202/1041737ar


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Le comportement électoral des anciens électeurs communistes au sein des quartiers populaires a souvent fait l’objet de controverses. Si une partie des recherches insistent sur la fidélité électorale qui continue de caractériser les générations ouvrières, d’autres recherches pointent au contraire la croissance de l’abstention et la progression du vote d’extrême-droite au sein de ces groupes sociaux. Cet article se donne précisément pour objectif d’interroger la diversité des trajectoires sociopolitiques des personnes âgées qui apportaient autrefois régulièrement leur soutien électoral en faveur des candidats communistes. Cette étude se fonde sur une enquête monographique et comparative de deux anciens quartiers ouvriéro-communistes de la région parisienne qui ont, depuis les années 80, connu des trajectoires sociales et politiques nettement contrastées. L’essentiel des matériaux d’enquête repose sur des questionnaires recueillis à la sortie des bureaux de vote, des entretiens et des observations. La comparaison des deux quartiers fait apparaître deux grands modèles de vieillissement. Dans le premier quartier, là où le fait communiste s’est largement émoussé, les populations âgées évoluent dans une forme d’anomie sociale et politique qui tend à nourrir la désaffiliation électorale à l’égard de l’ancien ordre politique local. À l’inverse, la revalorisation symbolique de l’autre quartier, là où les descendants de l’ancienne « aristocratie politique » locale se sont majoritairement installés, participe au maintien d’une cohésion intergénérationnelle et intragénérationnelle favorable à la fois à l’exercice de la citoyenneté à l’échelle locale, mais également au maintien d’une loyauté aux candidats communistes.

The electoral behaviour of the former communist electors in the working-class areas is still a controversial issue in electoral analysis. Some studies underline the electoral faithfulness of the working-class generations, while others highlight the increase of abstention and extreme-right vote within the group. The goal of this is article is to summarize the study of the diversity of social and political biographies of elderly people who voted consistently for communist candidates. This survey is based on a monograph of two former communist working-class areas in the Parisian suburbs, each of which having followed a very different political path since the 1980s. Our data is derived from the results of exit polls, interviews and other observations. The comparison of these areas highlights two ageing models. On the one hand, where communist activism has almost disappeared, the elderly people live in a social and political anomy which contributes to disaffiliation towards the former local political order. On the opposite, the symbolic restoration of the second area, in which children of the former “local political aristocracy” have settled, contributes to maintaining an intergenerational and intragenerational link. This phenomenon facilitates a more active citizenship at the local level and loyalty to the communist candidates.

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