2014
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Téoros ; vol. 33 no. 2 (2014)
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Sylvie Clarimont et al., « Portée et postérité d’un événement touristique : L’Exposition internationale de Saragosse 2008, sept ans après », Téoros: Revue de recherche en tourisme, ID : 10.7202/1042437ar
Dans un contexte de concurrence territoriale exacerbée, de nombreuses villes tentent d’accroître leur attractivité touristique par l’organisation d’événements dont elles attendent de substantielles retombées économiques et médiatiques (Gravari-Barbas et Jacquot, 2007). La course à l’événement est telle que certains auteurs évoquent l’émergence, à partir des années 1980, d’une « ville événementielle » (Chaudoir, 2007). Cette « prolifération événementielle » (Cazes, 2002) entraîne un renouvellement de l’action urbanistique marqué par l’abandon de l’urbanisme fonctionnel et figé au profit d’un urbanisme festif et flexible fondé sur la réversibilité des fonctions (Pradel, 2007). Bien qu’éphémère, l’événement laisse des traces matérielles et immatérielles dans la mémoire collective (Gravari-Barbas et Veschambre, 2005). Comment appréhender la postérité d’un événement dont l’essence même est d’être inscrit dans le temps restreint de la célébration ? Que reste-t-il de l’événement après l’événement ? L’article apportera quelques éléments de réponses à cette double question à travers l’exemple de l’Exposition internationale organisée à Saragosse en 2008. Sept ans après sa célébration, quelle mémoire conserve-t-on de cet événement au bilan en demi-teinte, entre prouesses techniques et relatif échec économique ? La réflexion se nourrira de l’analyse des résultats de l’enquête réalisée tant auprès d’acteurs que d’usagers de ces espaces publics fluviaux aménagés pour l’Exposition internationale et aujourd’hui inégalement appropriés.