2017
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Revue des sciences de l’eau ; vol. 30 no. 2 (2017)
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Sophie Courtois et al., « Continuous monitoring of cyanobacterial blooms: benefits and conditions for using fluorescence probes », Revue des sciences de l’eau / Journal of Water Science, ID : 10.7202/1042923ar
La mesure en continu de pigments spécifiques aux algues et cyanobactéries (chlorophylle-a et phycocyanine) par des sondes de fluorescence in situ peut être une réponse au besoin exprimé par les gestionnaires de plans d’eau et opérateurs de filières de traitement d’eau potable pour aider à la gestion des proliférations de microalgues. Ces sondes permettent de quantifier le nombre total de cellules d’algues vertes et de cyanobactéries grâce à la mesure de fluorescence émise par leurs pigments respectifs : chlorophylle-a et phycocyanine. L'objectif principal de cette étude était de valider l'utilisation d’une sonde de fluorescence in situ (EXO2, YSI) afin de vérifier l’impact potentiel des principales interférences de fluorescence, notamment la présence de biomasse algale (Chlorophycées), la turbidité et la matière organique. Les données produites en laboratoire ont confirmé que les sondes permettent une bonne corrélation entre la concentration cellulaire et les lectures de fluorescence. Certains paramètres de qualité d’eau tels que la turbidité (à 62 NFU) ou la teneur en carbone organique dissous (10 mg∙L-1) peuvent néanmoins influencer la prédiction de la teneur en cellules de cyanobactéries. Ces données montrent le potentiel d’utilisation des sondes de fluorescence in situ pour la surveillance des cyanobactéries, grâce au développement de recommandations qui permettront d’aider à interpréter et utiliser correctement les données issues de la surveillance en ligne.