Comment peut-on être sourcier ? Critique du littéralisme en traduction

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2017

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Meta : Journal des traducteurs ; vol. 62 no. 3 (2017)

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Résumé Fr En Es

La prise en compte de la traduction littéraire comme création pose d’emblée l’immémoriale question du littéralisme, qui oppose sourciers et ciblistes. Quand on traduit une oeuvre littéraire, le théorème de dichotomie met en évidence le choix à opérer entre la spécificité ethnoculturelle (et linguistique) du texte original et l’esthétique littéraire qui est la sienne, et au sein de laquelle le rythme est un aspect parmi d’autres. Or il apparaît que l’accent mis trop souvent sur le décalage interculturel est plus ou moins surdéterminé par des impensés idéologiques. Mais la créativité littéraire de la traduction est un enjeu esthétique, et non pas idéologique. Cela dit, l’idée même de créativité est tendanciellement aporétique – et ce, alors qu’elle est concrètement à l’oeuvre dans les traductions de haut niveau.

Any consideration of literary translation as a creation begs the age old question of literalism that opposes source-oriented and target-oriented translators. In translating a literary work, the postulate of dichotomy indicates the operative choice between the ethnocultural (and linguistic) specificity of the original text and its inherent literary esthetic, within which textual rhythm is a central aspect among others. It seems that the insistance that is too often put on the intercultural gap is more or less overly determined by ideological unthoughts. But the literary creativity of a translation is an esthetic and not an ideological strategy. Having said this, the very idea of creativity in this context is an aporetic tendency, although it is definitely implemented in superior translations.

Considerar la traducción literaria como una creación plantea desde el principio la cuestión inmemorial de la literalidad o la oposición entre sourciers y ciblistes. Al traducir una obra literaria, el teorema de dicotomía pone de manifiesto la decisión que se debe tomar entre la especificidad etnocultural (y lingüística) del texto original y su estética literaria propia, dentro de la cual el ritmo es tan solo un aspecto. Ahora bien, se observa que la insistencia, a menudo excesiva, en el desfase intercultural está más o menos sobredeterminada por impensados ideológicos. Sin embargo, la creatividad literaria de la traducción es un desafío estético y no ideológico. Dicho esto, el propio concepto de creatividad tiende a ser aporético, pese a estar presente de forma concreta en las traducciones de alta calidad.

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