Quelle sociologie relationnelle? Une perspective non relationniste

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2017

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Nouvelles perspectives en sciences sociales ; vol. 13 no. 1 (2017)

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Pierpaolo Donati, « Quelle sociologie relationnelle? Une perspective non relationniste », Nouvelles perspectives en sciences sociales: Revue internationale de systémique complexe et d'études relationnelles, ID : 10.7202/1044020ar


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Dans cet article, l’auteur présente sa version originale d’une sociologie relationnelle, laquelle repose sur un réalisme critique, qu’on appelle aussi « théorie relationnelle de la société ». Elle partage avec d’autres versions de la sociologie relationnelle l’objectif de comprendre les faits sociaux en tant qu’entités constituées relationnellement. Mais elle diffère des versions constructivistes radicales (ici nommées sociologies relationnistes) par la façon dont les relations sociales sont définies, les voies par lesquelles elles sont générées et elles changent (morphogénèse sociale), et la manière dont elles configurent les formations sociales. L’article met au clair les avantages qu’offre cette perspective originale pour l’explication des phénomènes sociaux émergents. En particulier, montre-t-il, cette perspective peut orienter la recherche sociale vers des réalités invisibles ou immatérielles. Empiriquement, elle peut montrer comment des formes sociales nouvelles sont créées, comment elles changent ou comment elles se détruisent en fonction de divers processus de valorisation ou de dévalorisation des relations sociales. Ultimement, cette approche offre la possibilité de mettre en lumière des processus relationnels qui peuvent permettre aux agents sociaux humains de mieux se réaliser et leur donner, en tant que sujets relationnels, l’occasion d’accéder au bien-vivre.

In this paper, the author presents his original version of relational sociology, based upon critical realism, which is also called ‘relational theory of society’. It shares with other versions of relational sociology the aim to understand ‘social facts’ as relationally constituted entities. But it differs from the radically constructivist and relativistic versions (here referred to as ‘relationist sociologies’) as regard the way in which social relations are defined, the kind of reality that is attributed to them, the paths through which they are generated and changed (social morphogenesis), and how they configure social formations. The paper clarifies the advantages that this original perspective offers in explaining social phenomena as emergent. In particular, it can orient social research toward unseen and/or immaterial realities. Empirically, it can show how new social forms are created, changed, or destroyed depending on different processes of valorization or devalorization of social relations. Ultimately, this approach points to the possibility of highlighting those relational processes that can better realize the humanity of social agents and give them, as relational subjects, the opportunity to achieve a good life.

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