Utilisation du développement embryolarvaire de l’huitre creuse crassostrea gigas comme outil de diagnostic de la toxicité de substances pures et de mélanges complexes

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2017

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Revue des sciences de l’eau ; vol. 30 no. 3 (2017)

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Mina Bouhallaoui et al., « Utilisation du développement embryolarvaire de l’huitre creuse crassostrea gigas comme outil de diagnostic de la toxicité de substances pures et de mélanges complexes », Revue des sciences de l’eau / Journal of Water Science, ID : 10.7202/1044245ar


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Les embryons et les larves des mollusques bivalves sont fréquemment utilisés comme organismes sentinelles dans l’évaluation de la qualité du milieu marin. En effet, ils sont très sensibles aux polluants et fournissent une réponse rapide. Le test d’embryotoxicité chez l’huître Crassostrea gigas a été utilisé pour évaluer la toxicité de trois métaux (mercure, cuivre, cadmium) et celle des rejets d’unités industrielles déversant directement dans le littoral atlantique Casablanca-Mohammedia (le rejet d’électrochimie et le rejet industriel mixte) et sur la côte d’El Jadida à 100 km de Casablanca (le rejet de traitement des phosphates). Après 24 h d’exposition aux milieux à tester, les effets exprimés sous forme de CE50 (concentration efficace qui a un effet de 50 %), ont été comparés. Les résultats des tests montrent que le mercure est le métal le plus toxique (CE50 = 4,4 µg Hg∙L-1) suivi du cuivre (CE50 = 16,4 µg Cu∙L-1 et enfin du cadmium (CE50 = 46,9 µg Cd∙L-1). Les effets des effluents, testés à des concentrations croissantes, mettent en évidence un risque élevé de détérioration de la qualité du milieu marin, particulièrement dans les zones de déversement des rejets avec des CE50 atteintes avec moins de 1 % de rejet dans le milieu, et permettent de classer ces effluents selon le gradient de toxicité croissant suivant : rejet d’électrochimie > rejet industriel mixte > rejet de traitement des phosphates. Cette étude nous a montré l’importance d’utilisation des embryons et larves d’huître comme outil sensible pour l’évaluation de la qualité du milieu.

Embryos and larva of bivalves are used frequently as sentinel organisms in ecotoxicological bioassays for the evaluation of seawater quality. Indeed, they are very sensitive to pollutants and provide a fast response. The embryo toxicity bioassay with the bivalve mollusc Crassostrea gigas was used to evaluate toxicity of three metals (mercury, copper, cadmium) and three effluents emanating from Moroccan industries which discharge directly on the Atlantic coast near Casablanca (electrochemical and mixed industrial waste waters) and on the El Jadida coast (phosphate treatment waste water). After 24-h exposures to the various media, the effects, expressed as CE50 values (effective concentrations affecting 50% of the test population), were compared. The results of the tests show that mercury is the most toxic metal (CE50 = 4.4 µg Hg∙L-1) followed by copper (CE50 = 16.4 µg Cu∙L-1) and finally cadmium (CE50 = 46.9 µg Cd∙L-1). The effects of the industrial wastewaters, tested with increasing dilutions, indicate a strong risk of seawater quality deterioration, especially in the discharge zones with CE50 values corresponding to effluent concentrations of less than 1%. The effluents decreased in toxicity according to the following order: electrochemical effluent > mixed industrial effluent > phosphate treatment effluent. This study demonstrated the usefulness of oyster embryos and larvae as a sensitive tool for assessing environmental quality.

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