2016
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Revue québécoise de droit international ; vol. 29 no. 1 (2016)
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Frédéric Lasserre et al., « L’entrée en vigueur de la Convention de New York sur l’utilisation des cours d’eau internationaux : quel impact sur la gouvernance des bassins internationaux ? », Revue québécoise de droit international / Quebec Journal of International Law / Revista quebequense de derecho internacional, ID : 10.7202/1045111ar
Le XXIe siècle sera-t-il celui des guerres de l’eau ? Rareté croissante, surexploitation des ressources et changements climatiques constitueraient un mélange explosif, dont les effets déstabilisants commencent à se faire sentir en de nombreuses régions. La Convention de New York sur le droit relatif aux utilisations des cours d’eau internationaux est entrée en vigueur en 2014 et il paraît pertinent de s’interroger sur l’impact de celle-ci sur les différends et les approches en matière de gestion partagée des eaux. D’autres questions se posent à savoir si depuis l’ouverture à l’adhésion en 2012 de la Convention d’Helsinki sur la protection et l’utilisation des cours d’eau transfrontières et des lacs internationaux, aux pays autres que ceux de la zone de la Commission économique des Nations Unies pour l’Europe, le régime universel de gestion des ressources en eau transfrontières proposé par la Convention de New York est renforcé, ou si la présence de ces deux conventions se limitera à préciser un droit encore très dépendant de la bonne volonté des États. Pour tenter d’élucider ces questions, nous procéderons dans cet article à une analyse des principaux apports et limites de la Convention de New York, tant au plan juridique, qu’institutionnel et politique de la gestion des ressources hydriques internationales.