Portrait de la criminologie québécoise des dix dernières années selon le courant, la méthodologie et l’appartenance institutionnelle des auteurs

Résumé Fr En Es

Nous avons dressé le portrait général des publications parues au cours des dix dernières années de manière à mettre en exergue comment sont représentés les grands courants de la criminologie au sein la revue Criminologie. L’analyse des 188 publications parues depuis 2008 a permis de constater : 1) qu’on dénombre plus de publications s’inscrivant dans les criminologies traditionnelles que critiques ou zémiologiques ; 2) que les méthodologies quantitatives demeurent privilégiées par les auteurs qui se situent dans les courants traditionnels ; et 3) que cette tendance est encore plus forte chez les doctorants et les professeurs de l’École de criminologie de l’Université de Montréal. Nos analyses permettent donc de conclure à un « effet École de criminologie de Montréal » selon le prisme des parutions parues dans la revue Criminologie.

This paper provides a global description of the articles published over the last ten years in the journal Criminologie, highlighting how the main criminological currents have been represented. Analysis of 188 articles published since 2008 shows that: 1) more publications are informed by mainstream criminology than by critical paradigms or by zemiology, 2) quantitative methodologies continue to be favored by authors working in mainstream criminology, and 3) this trend is stronger among doctoral candidates and faculty affiliated with the University of Montreal’s School of Criminology. Our analyses lead to the conclusion that there is a “Montreal School of Criminology effect” in the journal Criminologie.

El presente artículo constituye un esbozo general de las publicaciones de los últimos diez años, con el fin de resaltar cómo están representadas las grandes corrientes de la criminología en el seno de la revista Criminologie. El análisis de 188 publicaciones aparecidas desde el 2008, permitió constatar que: 1. Existen más publicaciones que se inscriben en las criminologías tradicionales que en las críticas o en la semiología; 2. las metodologías cuantitativas siguen siendo privilegiadas por los autores que se sitúan en las corrientes tradicionales; y 3. esta tendencia es todavía más fuerte en los candidatos a doctores y en los profesores de la Escuela de Criminología de la Universidad de Montreal. Nuestros análisis conducen a concluir que existe un « efecto Escuela de Criminología de Montreal » según el prisma de las publicaciones de la revista Criminologie.