Quelques contributions de Peirce à l’épistémologie des sciences sociales

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2017

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Cahiers de recherche sociologique ; no. 62 (2017)

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Alain Létourneau, « Quelques contributions de Peirce à l’épistémologie des sciences sociales », Cahiers de recherche sociologique, ID : 10.7202/1045613ar


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Le but de l’article est surtout de montrer que si nous réfléchissons aux liens entre deux notions de base de la philosophie de Peirce, soit le traité de la sémiosis et le traité des catégories (soit la priméité, la secondéité et la tiercéité), nous pouvons y découvrir les bases d’une épistémologie des sciences interprétatives, et notamment les sciences sociales qui se réclament d’une telle perspective. Si tout l’interactionnisme repose sur une notion interactive du signe, c’est que déjà chez Peirce l’interprétation des signes est sociale. De plus, s’il est bien exact que les sciences sociales ont souvent voulu thématiser l’action humaine, et ce notamment au 20e siècle, il est clair qu’une troisième idée de Peirce, soit la notion de science normative de l’action appelée « practics », a quelque chose d’inaugural au plan conceptuel, tant pour la sociologie que pour une éthique qui ne voudrait pas s’identifier à la morale mais thématiser sa réflexion pratique.

The article aims at showing that two basic notions of Peirce’s theoretical development provide us with a kind of epistemological basis for the interpretive sciences, including the relevant social sciences. The notion of semiosis with its interactive character on one side, and the three categories on the other side (firstness, secondness and thirdness), when closely connected, show us how any knowledge is constructed in interaction with signs, especially at the social level. Many of the social sciences can count as interpretive, the ones that precisely understand themselves that way. Furthermore, a third Peircian idea, that of “practics” as a normative science for action, when distinguished from ethics that could be understood as the teaching of morality, certainly plays an important part to theorize action, which is important for the social sciences, and was quite developed notably in the 20th century. This article cannot really explore the historical file of that development, but tries to show by arguments how Peirce’s triadic thinking logically leads us to the social sciences.

El objetivo del artículo es mostrar principalmente el hecho de que si reflexionamos sobre los lazos existentes entre dos nociones de base de la filosofía de Peirce, siendo una de ellas el tratado de la semiótica o la otra, el tratado de las categorías (como la primera, la segunda y la tercera), nosotros podremos descubrir aquí las bases de una epistemología de las ciencias interpretativas, y concretamente la atribución que las ciencias sociales realizan sobre tal perspectiva. Si todo interaccionismo se sostiene sobre una noción interactiva del signo, es porque, según Peirce, la interpretación de los signos es social. Además, si es cierto que las Ciencias Sociales frecuentemente desean tematizar la acción humana – particularmente en el siglo XX-, es claro que una tercera idea de Peirce, como ser la noción de Ciencia Normativa de la acción, denominada “practics”, tiene un componente inaugural en el plano conceptual, tanto para la Sociología como para una ética que no desea identificarse con la moral pero si tematizar una reflexión práctica.

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