Corps en captivité : Patrick Chamoiseau et J.M.G. Le Clézio

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2017

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Justine Feyereisen, « Corps en captivité : Patrick Chamoiseau et J.M.G. Le Clézio », Sens public, ID : 10.7202/1048847ar


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C’est à travers l’analyse textuelle de trois récits contemporains que cette contribution entend explorer la manière dont leurs auteurs livrent des « poéthiques » (Pinson) du corps captif, témoin ou victime du joug colonial : La Quarantaine (1995) de J.M.G. Le Clézio, Guyane : Traces-mémoires du bagne de Patrick Chamoiseau (1994 ; photographies de Rodolphe Hammadi) et Un dimanche au cachot (2007) du même écrivain. Cachot de Maîtres-békés, île Plate en quarantaine, bagne guyanais, que racontent de tels univers concentrationnaires à ces « chiffonniers » (Benjamin) de l’Histoire ? Se peut-il qu’à leur contact, les traces contingentes au passé colonial soient non plus « chosifiées » (Ricœur), mais émotionnelles et synesthésiques ? Aussi oppressant que soit le lieu, pourrait-il s’avérer libérateur d’une conscience de soi et d’un esprit de communauté ? Quelles questions d’ordre esthétique et éthique la perception et la figuration du corps palimpsestique soulèvent-elles sur l’indescriptible de la condition humaine enchaînée ?

This contribution intends to analyse textually three contemporary narratives: La Quarantaine (1995) by J.M.G. Le Clézio, Guyane: Traces-mémoires du bagne (1994; photographs by Rodolphe Hammadi) and Un dimanche au cachot (2007) by Patrick Chamoiseau. The aim is to explore the way these writers give a “poethic” (Pinson) of the captive body, witness or victim of the colonial yoke. Cell of the Maîtres-békés, Flat Island in quarantine, Guianese penal colony, what tell those concentration-camps to these “ragmen” (Benjamin) of the History? Could the scars of the colonial past be – not “objectified” (Ricœur) – but emotional and synesthesic? As oppressing as the prison is, could it turn to be liberating of self-consciousness and communalism? Which aesthetic and ethical questions the perception and figuration of a palimpsestic body raise about the indescribable of the chained human condition?

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