Le geste intermédial dans une cartographie des études mémorielles

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2017

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Intermédialités : Histoire et théorie des arts, des lettres et des techniques ; no. 30-31 (2017-2018)

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Sébastien Fevry, « Le geste intermédial dans une cartographie des études mémorielles », Intermédialités: Histoire et théorie des arts, des lettres et des techniques / Intermediality: History and Theory of the Arts, Literature and Technologies, ID : 10.7202/1049948ar


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Depuis dix ans, les Memory Studies se sont constituées comme un champ multidisciplinaire principalement implanté dans le monde anglo-saxon et dans de nombreux pays européens. L’objectif de cet article sera de montrer en quoi l’intermédialité peut être envisagée comme un opérateur de champ capable de mieux dessiner les articulations qui composent le paysage actuel des Memory Studies. Dans un premier temps, nous montrerons que le recours à la méthode intermédiale permet de distinguer ce qui sépare les Memory Studies des études de mémoire en France. Alors que les premières utilisent la théorie intermédiale pour soutenir une approche centrifuge de la mémoire, attentive aux dynamiques de transfert et de déplacement, les secondes privilégient, dans leur approche des productions médiatiques, une conception des phénomènes mémoriels plus statique, patrimoniale et davantage centrée sur le territoire. Dans un deuxième temps, nous envisagerons les différentes conceptions de l’intermédialité qui se croisent au sein même des Memory Studies. Malgré les références nombreuses à Bolter et Grusin, les Memory Studies semblent souffrir d’une certaine sous-théorisation concernant l’intermédialité. Les médias occupent dès lors une place paradoxale au sein du champ, puisqu’ils sont à la fois au centre de l’échiquier mémoriel, mais, en même temps, relativement peu travaillés en tant que tels.

Over the past ten years, Memory Studies has become a multidisciplinary field based primarily in the English-speaking world and in many European countries. This article aims to show how intermediality acts as a “field operator” allowing us to better trace the linkages currently constituting the area of Memory Studies. In its first part, the article explains how the use of the intermedial method enables us to distinguish Memory Studies from the studies of memory practiced in France. While Memory Studies uses intermedial theory to develop a decentralized approach to memory, focusing on dynamics of transfer and displacement, French studies of memory seem to privilege a media perspective related to a more static, patrimonial, and territorial approach. In its second part, the article considers different conceptions of intermediality currently at play in the field of Memory Studies. Despite numerous references to the work of Bolter and Grusin, Memory Studies seem to suffer from a lack of theorization about intermediality. Media thus occupy a paradoxical place within the field, since they are at the centre of the memory chessboard, but at the same time, they are relatively little analyzed as such.

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