Translators’ Perspectives: The Construction of the Peruvian Indigenous Languages Act in Indigenous Languages

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2018

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Meta : Journal des traducteurs ; vol. 63 no. 1 (2018)

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Résumé Fr En Es

En Amérique latine contemporaine, le besoin de traduire les textes juridiques des langues des anciennes puissances coloniales européennes dans les nombreuses langues autochtones parlées dans la région est criant. Dans cet article, nous abordons les questions concernant cette initiative dans le cadre de l’obligation des États de faire respecter les droits linguistiques de la personne. Nous y étudions la traduction de la Loi péruvienne des langues (2011) de l’espagnol en cinq langues amérindiennes, qui sera considérée comme une pratique postcoloniale située à l’interface de la communication entre l’État et les populations autochtones du Pérou. Notre intérêt spécifique est le comportement stratégique des traducteurs autochtones, tel qu’ils le décrivent eux-mêmes lorsqu’ils communiquent à leurs peuples les normes de l’État contenues dans la loi. Afin d’étudier ce comportement, nous n’utilisons pas l’analyse textuelle, mais nous privilégions une approche basée sur la perception qu’ont les traducteurs de leur rôle, de leurs motivations et des stratégies de traduction adoptées. Notre analyse combine des aspects théoriques des études de traduction, des études juridiques et des études postcoloniales pour examiner la traduction du discours juridique de l’espagnol dans les langues autochtones du Pérou, telle qu’elle est, de manière décisive, menée par des traducteurs bilingues situés « à l’intérieur » sur le plan culturel.

An urgent need is emerging in contemporary Latin America for the translation of legal texts from the languages of former European colonial powers into the many indigenous languages spoken across the region. This article addresses the issue in relation to the rise of legislation that requires States to uphold the principle of linguistic human rights. It takes as a case study the translation of the Peruvian Indigenous Languages Act (2011) from Spanish into five Amerindian languages, viewed as a postcolonial practice situated at the communicative interface between the State and the country’s indigenous populations. Our specific interest is the strategic behavior of the indigenous translators, as described by themselves, when communicating to their peoples the State norms contained in the Indigenous Languages Act. In order to analyze this behavior, we depart from text-analytical models and favor an approach based on the translators’ perceptions of their role and their rationales for the translation solutions adopted. The analysis combines theoretical strands from translation studies, legal studies and postcolonial studies so as to throw light on the translation of legal discourse from Spanish into the indigenous languages of Peru, as conducted, crucially, by bilingual translators situated on the cultural “inside.”

En la Latinoamérica contemporánea está emergiendo la necesidad apremiante de traducir los textos jurídicos de las lenguas de las antiguas potencias coloniales europeas a las muchas lenguas indígenas que se hablan en la región. En el presente artículo, abordamos este asunto en el contexto de la promulgación de leyes que dictan a los Estados el deber de defender los derechos humanos lingüísticos. Tomamos como estudio de caso la traducción de la Ley de Lenguas Indígenas peruana (2011) del español a cinco idiomas amerindios, una iniciativa que podría considerarse como una práctica poscolonial situada en la interfaz comunicativa entre el Estado y los pueblos indígenas del Perú. Nos centramos específicamente en el comportamiento estratégico de los traductores indígenas, tal como lo describen ellos mismos, al comunicar a sus pueblos la norma estatal contenida en la legislación. Para estudiar este comportamiento no aplicamos un modelo de análisis textual, sino que adoptamos un enfoque basado en las percepciones que tienen los traductores de su rol y en su motivación para adoptar determinadas estrategias de traducción. Nuestro análisis combina aspectos teóricos de los estudios de traducción, estudios jurídicos y estudios poscoloniales para explorar de forma crítica la traducción del discurso jurídico en español a las lenguas indígenas del Perú, llevada a cabo, crucialmente, por traductores bilingües que se posicionan desde su “interior cultural.”

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