Valeurs morales et controverses autour de l’avant-garde musicale : Heinrich Schenker contre le chromatisme

Fiche du document

Auteur
Date

2010

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
Les Cahiers de la Société québécoise de recherche en musique ; vol. 11 no. 1-2 (2010)

Collection

Erudit

Organisation

Consortium Érudit

Licence

Tous droits réservés © Société québécoise de recherche en musique, 2010

Résumé Fr En

Dans les contextes d’affrontement suscités par les avant-gardes, les acteurs font face à des incertitudes récurrentes quant à comment construire ce qu’on appelle un syllogisme pratique, c’est-à-dire un syllogisme dont la conclusion est non pas une vérité mais une action. Que ce soit pour défendre la validité de ces oeuvres ou pour la mettre en cause, les uns et les autres doivent répondre, face à l’expérience d’une musique véritablement inouïe, à la question pratique par excellence : que faire pour bien agir ? Cette problématique est explorée ici à partir de l’analyse d’un unique passage de l’Harmonielehre d’Heinrich Schenker, un livre paru à Vienne en 1906. Peu avant la création des premières oeuvres atonales d’Arnold Schoenberg, l’auteur y condamne comme un « dol » toute tentative d’affaiblir la tonalité, en prônant comme un devoir moral la « stigmatisation » (brandmarken) d’une telle attitude. Le texte soulève ainsi des questions centrales à propos des rapports entre art, morale, droit et violence.

In the context of polemics unleashed by various avant-garde movements, the players have confronted recurring uncertainties about how to construct what one might call a practical syllogism, that is, a syllogism whose conclusion is not some truth but an action. Whether it be to argue in favour of the validity of these works or to question it, faced with the experience of the truly unprecedented it behooves both sides to answer the practical question par excellence: what to do in order to act well? This problem is explored here through an analysis of a single passage in Heinrich Schenker’s Harmonielehre, which appeared in Vienna in 1906. Shortly before the premieres of Arnold Schoenberg’s first atonal works, Schenker condemns any attempt to weaken tonality as “fraudulent” and argues for the moral duty to “stigmatize” (brandmarken) such approaches. The essay also addresses central questions related to the links between art, morality, law, and violence.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en