2009
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Les Cahiers de la Société québécoise de recherche en musique ; vol. 10 no. 2 (2009)
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Fériel Kaddour, « Jouer Schubert : l’art du temps faible. Quelques remarques sur un point d’orgue dans la Sonate D960 pour piano », Les Cahiers de la Société québécoise de recherche en musique, ID : 10.7202/1054089ar
Qu’est-ce qu’un point d’orgue ? Le présent article part de cette question apparemment anodine. Il analyse à cette occasion la structure ontologique de l’oeuvre musicale, constituée à la fois d’idéalité (son signe écrit : la partition) et de présence (le moment de sa réalisation instrumentale). Il s’appuie ensuite sur un exemple précis, le premier point d’orgue de la Sonate D960 de Schubert, et sur l’écoute comparée de trois interprétations enregistrées de cette sonate. Il met en perspective l’analyse du point d’orgue en regard de la forme sonate ici déployée par Schubert. Cet exercice lui permet d’étayer la thèse suivante : l’avènement de l’oeuvre repose sur la temporalisation de son inscription, la projection du signe écrit en son temporalisé; le signe (ce point d’orgue par excellence) est donc nécessairement un signe-pour-un-geste, et en appelle à la subjectivité d’un interprète pour achever la réalité qu’il n’a pu circonscrire entièrement dans son injonction.